Les envahisseurs anglo-hispano-portug ais. De rudes gaillards

Rude bataille que celle-là.

Placés en défense sur une position qui ne permettait pas facilement à leur centre et à leur aile droite de se déployer les anglo-hispano-portugais ont donné du fil à retordre aux Français.

Il a fallu aller les chercher, les gaillards pour leur faire passer le gout des tapas et de la bière tiède.  Et il s'en est fallu d'un rien pour que, en fin de bataille, la moitié de notre artillerie - repérée par l'oeil d'aigle de JP - passe de boulet à trépas sous les sabots rageurs de la cavalerie lourde KGL.

Même si, de l'autre côté de la table, les Anglais éprouvaient  de sérieuses  difficultés à avaler un porridge servi brûlant par les troupes françaises et polonaises.

La médaille du concours Lépine 2009  revient cependant au général Sébastien de Tumeveumevla, qui - après avoir graissé la patte du gars qui établissait le budget - a transformé de piteux  lanciers espagnols mis au service des Français (les garrochistas) en super-rambos atomiques capables de vous bloquer toute une division avec des lances équipées de roquettes, rayons laser et grenades à fragmentation. Une vraie merveille.

Le général Vivian Dos Santos y Fado, sa victime portugaise, n'en revient toujours pas.

Récit en images d'ici peu.

Vivian le sanglant (a gauche). Avec lui, ça fait toujours mal

Bon, c'est décidé ! Plutôt que d'aller se perdre dans les brumes du grand Nord (de l'Adour), les Espagnols et leurs alliés vont en découdre en Béarn, samedi prochain.

D'après les renseignements de mes espions (des réfugiés républicains installés à Pau), le champ de bataille se déroulera autour du bouge, espèce d'auberge interlope que le maréchal Vivian anime aux portes de la ville. Un lieu de stupre et de fornication où l'on pousse gentiment la chansonnette égrillarde. Avant de rouler, ivre mort, sous la table.

Rien que du bonheur, quoi.

Les guerilleros sont de retour. Gare à vos corones !

Voilà le reste de l'armée espagnole, qui vient de débarquer sur le sol français.

J'attends des nouvelles, mais il se pourrait qu'un corps expéditionnaire girondin vienne les arrêter beaucoup plus au sud de la Garonne. Affaire à suivre.

Les troupes de Don Godillo y Napo seront-elles à la hauteur ?

Dans un livre consacré à l'armée de Napoléon par le docte Alain Pigeard,  un observateur français de l'époque affirme qu'elles "étaient presque toujours improvisées et manquaient surtout d'officiers".

"On leur reprochait de ne pas avoir le pied ferme. Les Anglais ne les estimaient pas et, dans leur ordre de bataille, les exposaient à recevoir notre premier choc, de sorte qu'elles étaient en quelque sorte la monnaie dont ils payaient un succès".

Peut-être. Mais avec un teigneux, un vicieux, un roublard, un tordu  à leur tête, allez savoir ce qu'elles peuvent faire. On verra ça samedi, après le tirage des troupes au sort.

La fameuse batterie "Tapas y toros"

Les artilleurs espagnols se dirigent lentement, mais surement, vers Carbon-Blanc.

Leur pièce de 12 livres, qui va être mise en batterie samedi prochain, sur les bords de la Garonne est toujours tirée par ses quatre boeufs, déjà habitués à bien des champs de bataille : Alonzo, Rodrigo, Hidalgo et Vazymoncoco

 Des Blondes d'Aquitaine, en fait. De là à penser que le combat qui se prépare sera une vraie boucherie, il n'y a pas loin.

Cela dit, mefiez vous des batteries d'artillerie espagnoles : quand elles n'ont plus de boulets, les servants font charger les bête, toutes cornes devant. Olé !

Lorsque j'étais simple et boutonneux soldat de deuxième classe, le célèbre maréchal Philippe de Pauzemoiçalà a jadis goûté à cette tactique sur un pont que voulait traverser ses Français.

Jamais il n'aurait cru qu'un tirailleur, consciencieusement piétiné par quelques  paires de sabots,   puisse aussi facilement se transformer en pâté pour chiens. Hi, hi, hi...

Les Anglais en rigolent d'avance

Le château de Pau, qui vit naitre le roi Henri IV,  accueillera un tas d'animations  les samedi 21 et dimanche 22 mars, dont un championnat de France DBA organisé par le club Histoire et légendes.

A cette occasion, une table sera consacrée le dimanche  à l'attaque de Hougoumont, l'un des points forts de la bataille de Waterloo. Une fois n'est pas coutume, la règle appliquée sera un skirmish imaginé par un Italien. On la testera ce jour là avec l'excellente maquette Hovels.

Ca risque d'être amusant. Car notre ami transalpin ne parle pas français. On va donc s'arranger en anglais. Et je pense que, pour le reste, une bonne bouteille de jurançon gommera bien des incompréhensions.

A savoir aussi : le samedi devrait être consacré à une partie de la bataille de Toulouse. Selon la règle Vive l'empereur, cette fois-ci. Ce qui ne devrait pas empêcher les Espagnols de goûter à la mitraille française. Alors, pour les doper, ce jour jà, on déjeunera à la sangria. Avis aux amateurs.