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LA CHARGE, PAR LE MENU
Dans ce cas là, les cavaliers n'ont pas d'ennemi sur le flanc. |
Allez, tiens ! Un ch'ti cours du soir pour examiner la suite de la charge.
Dans notre exemple, les Life Guards désignent leur cible : un pauvre bataillon français tremblant et hoquetant d'émotion.
Le chargeant s'oriente, comme on l'a déjà dit. Et il avance de 6 cm pour effectuer son mouvement de pré-charge. Ces 6 cm seront bien sur retirés de la distance totale de charge qui, pour de la cavalerie lourde en ligne, est de 40 centimètres.
Le chargé déclare alors son attitude : l'infanterie ne peut que tenir ou esquiver face à de la cavalerie.
Puis les Life Guards finissent d'accomplir leur mouvement de charge, dans la limite des 34 centimètres qui leur restent à effectuer. Si cette distance est suffisante jusqu'à la cible, pas de lézard.
Par contre, si elle est supérieure (par exemple 39 cm, qui viennent en plus des 6 cm déja effectués), les Life Guards ratent leur charge et c'est le bordel : ils doivent s'arrêter à la distance totale autorisée (40 cm) et se retrouvent comme des cons en perdant deux crans de cohésion. C'est à dire qu'ils passent d'unis à désunis et à "sans cohésion". Un état qui leur interdit de mener toute autre charge . C'est malin, ça !
Bon, la suite :
Avant d'aller au contact du bataillon chargé, la cavalerie s'arrête à 4 cm de celui-ci. Et on regarde ce qui se passe autour.
Par exemple , est-ce que les Life Guards ont un (ou plusieurs) ennemi sur leur flanc , comme un autre bataillon d'infanterie ? Ce qui leur ferait un malus au test de charge (-2)
Attention, bande de goinfres ! Pour que cette condition soit réunie, il faut que le bataillon ennemi en question ait plus de la moitié de ses figurines du premier rang (soit 4 sur 6) dans la zone d'influence tactique qui constitue le flanc des cavaliers anglais.
En l'occurence, ici, comme le montre la photo ci-jointe , ce n'est pas le cas. Car le bataillon français qui soutient l'unité qui est chargée n'a pas assez de figurines face au flanc des cavaliers anglais. Pour qu'il en ait assez, il aurait fallu qu'il se trouve légèrement plus à gauche sur la photo.
Quant au troisième bataillon, qui est carrément à gauche, il est situé trop loin (comme le montre sa zone d'influence tactique, dite ZIT) pour exercer une influence sur les cavaliers. A la différence près que certaines de ses figurines du 1er rang pourront sans doute tirer sur ces putains d'Anglais . Car le tir au fusil a une portée de 20 cm (pour la carabine, c'est 30 cm)
Un tas d'autres éléments sont à prendre en compte dans le test de charge. On y reviendra dans le détail. Pour le moment : AU DODO ! Parce que demain, c'est gros boulot.
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INCROYAB' ! L'UNIVERSITE DU NAPO EST OUVERTE !
TP n°1 : La cavalerie peut s'orienter dans le cadre de sa ZIT |
Comme je vous le disais, le premier colloque organisé en Béarn par l'université du Napo vient de se tenir en présence des éminents professeurs Hyeronimus Vivianus et Johan-Jacobus Vampirus.
Un cours magistral a été délivré à cette occasion dans mon hangar secret devant un public fourni et fasciné d'étudiants studieux où l'on comptait au moins une quinzaine de musaraignes, des araignées de diverses tailles et couleurs douillettement installées au milieu de leurs toiles, ainsi qu'un plein bataillon de chats de gouttière.
Le thème du jour : la charge de cavalerie. Un dossier qui, comme l'exige toute procédure d'instruction, a bien entendu été instruit à charge et à décharge.
Sur la table d'opération, et pour les besoins de la cause, nous avons aligné d'un côté ,un régiment de Life Guards puant à plein nez le porridge de veau au hareng nappé d'une infecte sauce à la menthe, quelques soutiens, un général de brigade; et de l'autre côté trois bataillons d'infanterie français au schéma classique : première ligne "vétéran" , autres lignes "Ligne 1". Puis, munis de nos règles et de nos scalpels, nous avons disséqué tout cela.
Or, que constatons nous sous nos yeux éblouis , hein ? Hein ?
- D'abord qu'une unité qui déclare une charge A LE DROIT DE S'ORIENTER dans le cadre de l'angle de sa zone d'influence tactique.
- Ensuite qu'une unité ennemie chargée N'A QUE TROIS ATTITUDES POSSIBLES : tenir, contre-charger (sachant que de l'infanterie ne peut pas charger ou contre-charger de la cavalerie), ou esquiver.
Ce qui revient à dire, pour mettre un terme définitif à quelques discussions que l'on a déjà eues autour de la table, qu'une unité chargée n'a pas le droit de déclarer de "déroute volontaire" sur un ordre de conduite "sauve qui peut". Ca n'a l'air de rien comme ça. Mais vu le contexte de certains affrontements, c'est en fait vachement important comme on dit dans toutes les laiteries d'Aquitaine.
- Autre chose, pour la bonne bouche : L'ESQUIVE D'UNE UNITE CHARGEE SE FAIT A MI-VITESSE (pas accéléré). Là aussi, c'est le genre de détail qu'il vaut mieux avoir en tête.
Pour n'avoir pas appliqué ces deux derniers points lors d'une récente baston disputée à Stratéjeux, j'ai décidé de faire un pélerinage expiatoire entre mon hangar et la grotte de Lourdes, à genoux , la tête couverte de cendres, vêtu d'une robe de bure et tenant un cierge à la main. J'vais pas avoir pas avoir l'air con, tiens ! Mais faut ce qu'il faut.
- Dans leur grande sagacité, les professeurs Hyeronimus Vivianus et Johan-Jacob Vampirus ont par ailleurs décidé d'ajouter un codiçille à la règle "Vive l'empereur (et la bière brune)".
Celui-ci concerne les batteries d'artillerie qui auraient l'idée saugrenue d'esquiver face à une charge. S'il s'agit d'une batterie d'artillerie à pied, elle emmène ses chevaux et son train, mais laisse ses canons sur place .
S'il s'agit d'une batterie d'artillerie à cheval, elle a le temps de réagir (car habituée à manoeuvrer plus rapidement). Elle réattèle et emmène ses canons dare-dare avec elle, en les fourrant vite fait bien fait dans les poches arrières de ses pantalons crasseux , noirs de poudre et sentant bon le purin d'alezan.
Dans les deux cas, comme le prévoit la règle, l'esquive se fait bien sur à mi-mouvement, dos à l'ennemi. C'est à dire 13 cm pour l'artillerie à pied et 20 cm pour l'artillerie à cheval.
- Le professeur Vampirus, qui en touchera un mot à son docte confrère universitaire, propose par ailleurs, comme le cas s'est déjà produit lors d'une précédente bataille, qu'une batterie d'artillerie qui est chargée , mais qui n'est pas en position et avance (ou pas) vers son chargeant en étant encore attelée, peut tenir ou esquiver (deux des trois attitudes prévues par la règle. La 3e étant la contre charge qui, dans ce cas, est impossible)
Par contre, si elle tient, elle sera considérée comme "sans cohésion" . "Pourquoi ? "me demanderez vous. "Parce que faut pas déconner , et que c'est hyper dur de tirer au canon quand on est en selle et qu'on s'appelle pas John Rambo", vous répondrai-je.
De plus , la batterie ne sera pas comptée en opposition. "Pourquoi ?" insisteront les teigneux. "Parce qu'un canon qui te tourne le dos et qui est attelé au cul d'un bourrin, hé ben ca peut pas tirer, hé banane !" ajouterai-je avec une logique aussi définitive que confondante.
Voilà pour la fin du premier chapitre de notre colloque. Dans les jours qui viennent , les autres aspects de la charge seront évoqués, avec d'autres révélations stupéfiantes.
PS : L'ensemble du corps universitaire béarnais remercie avec émotion le vénérable et non moins sagace professeur Sébastianus de Périgus pour sa contribution efficace à la réflexion menée sur l'attitude que doit observer une unité en ordre dispersée face à l'avance d'une troupe en ordre serré. Une thèse magistrale.
Bon, c'est pas tout ça. J'viens de goûter au porridge des Life Guards, et faut que j'aille gerber. A plus.
MON ARMEE FRANCAISE
Vu du côté de l'artillerie. |
Tiens, juste pour le fun. La photo de mon armée française sur le pied de guerre.
Ca en fait des heures de peinture !
Les pointilleux me diront que, dans le tas, on reconnait trois Napoléon et deux Ney. Mais quoi, il aurait bien fallu ça à Waterloo, pour leur mettre la tannée. Vu l'état de fatigue du premier, et les bouffées de chaleur du second.
Demain : une grande nouvelle. La réunion d'ouverture de l'Université béarnaise du petit Napo illustré.
Avec le premier cours donné par les vénérés professeurs Hyeronimus Vivianus, titulaire de la chaire de charges vicelardes ; et Johan-Jacobus Vampirus, docteur honoris causa de l'Ecole supérieure béarnaise de prises de flanc.
Le thème du jour : comment c'est-y qu'on s'y prend , vingtdech'iu, pour faire pleurer sa race à un carré ou à une ligne ?
EN TOUTE LEGERETE
Les légers français. Souvent tout en bleu |
Bon, l'airsoft et le paintball, c'est super. Mais revenons à nos plombés. Avec la suite du tour d'horizon des unités.
Dans l'infanterie, il y a deux sortes de gonzes : les lignards classiques qui évoluent en colonne, en ligne, en carré, ou en gros foutoir quand ils déroutent, et les légers qui font tout cela, mais peuvent en plus se mettre en ordre dispersé.
Cette dernière formation est très pratique car elle est moins sensible au feu ennemi (-5 quand on lui tire dessus), elle va plus vite (24 centimètres par tour au lieu de 16 pour la ligne et 20 pour la colonne).
De plus, elle est intéressante pour tenir un bois ou une maison.
L'inconvénient : si une unité en ordre serré (ennemie bien sur, hé patate) approche d'un léger à moins de 4 cm alors qu'il se trouve en ordre dispersé, alors il est obligé d'esquiver s'il ne se trouve pas dans un abri (maison, bois).
Avec le groupe des Ch'tarbés du Napo, on ne fait pas esquiver l'unité entière, mais la (ou les) compagnie concernées. Même si on n'a pas encore légiféré sur ce que doit faire alors la troupe qui reste sur place (continuer à avancer, attendre que ses copains reviennent vers elle ?).
Les avis sont les bienvenus.
Un rappel . Dans l'ordre serré les figurines se touchent (ligne, colonne, carré) et ça n'a rien de cochon. Dans l'ordre dispersé, elles sont séparées.
Ah, une dernière chose : l'infanterie, quel que soit son état et son statut, ne charge jamais de la cavalerie. Même si , dans un bouquin consacré à la campagne de 1814, j'ai vu une gravure qui représentait cette action. La aussi, tous les points de vue seront accueillis avec délectation.
UNE DECOUVERTE
Bref, je me tate. Car , en plus des figurines, j'essaierais bien ça |
Le jeu de stratégie se pratique de multiples manières. Moi qui suis habitué à pratiquer du 25 mm napo, j'ai découvert ce week-end une toute autre dimension : le grandeur nature. En airsoft...
Et je dois avouer que bien des a priori sont tombés. Pas de bourrins, pas de militaristes pur porc, pas de tarés nazillons. Mais une super ambiance, du fair play à tous les étages, de la subtilité dans la progression, et des gars hyper sympas.
Ca valait bien un ch'ti coup de chapeau. C'est fait
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Mon point de vue sur les batteries attelées :
- tant qu'elle n'est pas en "batterie" une batterie doit être considérée comme sans formation,
- la seule attitude possible d'une batterie attelée face à une charge est l'esquive (pourquoi un attelage de batterie résisterait mieux à une charge qu'une unité d'infanterie en ordre dispersé?)