jjnapo
SI J'AVAIS SU...
Les carrés de Bavarois, la maison, et la cavalerie des deux côtés |
A force de batailler en plusieurs endroits d'une grande table de jeu, il arrive parfois que l'on perde quelques réflexes, et que l'on oublie l'essentiel.
Tiens, un exemple avec la manière dont j'ai (mal) réagi à une attaque du général Vivian de Labelleoasis.
Je tenais l'aile gauche de mon dispositif en occupant une maison avec des Schutzen silésiens (carabine, et 1 au tir, c'est à dire presque aussi forts que des Riffles anglais qui ont + 2 au tir). Et je bloquais l'espace entre cette maison et le bord de table avec 4 bataillons de Bavarois et de Brunswickois. L'arrière de la maison, lui, étant protégé par une ligne de Nassau. Bref, en principe du solide.
Voyant cela, le roué Vivian , a décidé d'attaquer la maison occupée par les Schutzen en chargeant avec trois bataillons de Français. Il faut au moins ça. Rien à dire. Les Schutzen,disposés en tirailleurs, ont sauté.
Il a également décidé de charger deux bataillons de Bavarois avec des dragons et des carabiniers. L'un des Bavarois étant chargé à la fois de face ,par les Carabiniers, et de dos par des lanciers rouges qu'il tenait en réserve. Habile manoeuvre.
C'est là que j'ai merdé.
Voyant depuis longtemps cette menace de cavalerie, je n'ai pas mis les bataillons Bavarois et Brunswickois en carré creux comme j'aurai du le faire, bien évidemment. Et comme j'y avais songé avant.
Trop confiant , j'ai voulu tester le système du carré plein. C'est à dire la disposition adoptée par une colonne d'infanterie qui n'avance plus, mais dont les compagnies arrières et de flanc se retournent pour faire face à une charge de cavalerie.
Mal m'en a pris. Car, au test de charge, le carré plein n'apporte qu'un bonus de + 2 alors que le carré creux apporte un bonus de + 6.
Le résultat a été mitigé.
Le régiment de dragons envoyé par Vivian contre le carré plein du centre , qui était soutenu à droite et à gauche par ses copains (car les carrés, même chargés, peuvent se soutenir mutuellement sur les côtés) a échoué dans sa charge et a été arrêté au feu.
Les Lanciers rouges ont connu un échec similaire. En chargeant, l'autre carré bavarois appuyé contre la maison, ils ont été arrêtés au feu par les énormes pertes que leur ont infligé le tir de flanc des Nassau.
Par contre, les carabiniers sont passés sur ce même carré et l'on fait dégager (retraite ou déroute, je ne sais plus) . Le test leur accordait en effet une allure de charge , tandis que le carré ne pouvait délivrer qu'un feu à moyenne portée.
Si j'avais été disposé en carré creux, le résultat aurait été tout autre et Vivian ne serait pas passé. Sa troupe serait alors arrivée sur le carré au pas ordinaire (car en plus elle avait une compagnie de Schutzen qui lui tirait sur le flanc), et elle aurait en effet été arrêtée au tir, comme pour les dragons.
Il est vrai qu'en prime, j'avais au préalable accordé deux choses à mon assaillant :
- le repositionnement de son général de division qui, faute de place, ne soutenait pas directement les carabiniers mais... une unité de chasseurs à cheval placés derrière eux.
- la non prise en compte du malus appliqué aux troupes qui assaillent un ennemi deux fois plus nombreux. Les carabiniers comprenaient en effet 8 figurines et le carré de Bavarois 18.
Pour cela, j'ai tenu compte du fait que, derrière, 12lanciers rouges chargeaient aussi le carré. 8 + 12 = 20. Selon moi, l'ennemi n'attaquait donc pas une troupe deux fois plus nombreuse.
Est-ce que ce calcul est valable si l'on tient compte que, vu leur disposition, les carabiniers ne voyaient pas les Lanciers rouges, et vice-versa ? J'ai un doute. Car la règle est basée essentiellement sur le moral des unités et ne se joue pas, comme on dit, "par hélicoptère".
Cela dit, avec le pote Vivian, on a l'habitude de jouer cool. On a donc fait comme ça. Ca évite les discussions fatiguantes.
En plus, après ça, on est allé se jeter une bière derrière la glotte. Bien fraiche. Parce que c'est comme ça qu'on les aime, nous, les batailles.
A S'EN FAIRE PETER LA SOUS-VENTRIERE
Là, on a déjà une ch'tite idée de la table. Pas mal, non ? |
La gourmandise est un vilain défaut. Sauf en napo.
Deux jours durant, les chtarbés de la figurine, les allumés de la stratégie, bref les joyeux membres des "Chaudes lances de la baronneé", célèbre sous-section de l'illustre club des "Lanciers de la Garonne", ont déployé un gros paquet de va-t-en-guerre sur la table qui avait été mise à leur disposition.
Le dimanche, plus de 1300 d'entre elles, toutes peintes à la main avec nos gros doigts gourds, ont pris part à un affrontement sanglant qui opposait d'un côté des hordes d'Ostrogoths de tous poils (Prusse, Nassau, Brunswick, Bavière) renforcés par les ch'tis gars du Grand Nord (Suédois) ainsi que des Moujiks avinés (Russes), et de l'autre des Franchouillards bon teint.
La méga baston, quoi.
Quelle belle marade que celle là.
Ce corps à corps godzillesque vit le général Michel du Cahos de Quercy, rebaptisé pour la circonstance Wilfried von Dismoijiji Ouquetenhé de Macommandechezcalpe foncer bille en tête sur les arpions du maréchal Xavier Jaiduruskof de Chezfrontrank. Avec rage et honneur.
Dans le même temps, le novillero viking Didier Van Blue Swede Shooes tentait avec ses "bleus et jaunes" de pénétrer dans un bois tenu où les Français de Sébastien de Tumeveumevla étaient en train de ramasser des champignons. Ce qui a eu le don de carrément les énerver. Or, le Français et le Tumeveumevla énervés, vaut mieux éviter.
Le brave général Unjourjelaurailevieux, lui, commandait les Russes. Ce qui lui a permis de marcher avec ses peigne-culs de Slaves mal embouchés sur le ventre de deux batteries d'artillerie françaises, finalement parties en déroute.
Un assaut qui a , au passage, donné lieu à un long débat philosophique sur l'art et la manière de charger une batterie.
La discussion était d'autant plus intéréssante que Tumeveumevla soutenait mordicus que des artilleurs montés sur leurs chevaux et avancant vers l'ennemi peuvent, lorsqu'ils voient un régiment de cavalerie foncer sur eux au pas de charge, sortir avec une main une mitrailleuse lourde des fontes de leur montures, tirer au bazookaa avec l'autre main, et jouer en même temps à la belote avec les dents. Hé, c'est qu'ils étaient costauds les Français, en 1813 (hi,hi,hi).
A l'aile gauche enfin, le vampire du Béarn (C'est à dire moi, niark, niark,niark) a eu à faire à forte partie : deux adversaires tout aussi retors que cruels.
Le premier n'était autre que le chef de corps d'armée Vivian de Labelleoasis. Vous savez, celui qui vous retourne un couteau cranté dans l'oeil, en vous demandant avec un sourire désolé si ça ne vous fait pas trop mal.
Le second était l'un des ultras du stade des Girondins : Tumeveumevla, toiujours lui, plus remonté que jamais, et bien décidé à écrabouiller avec sa cavalerie de la vieille garde (soutenue par Napoléon en personne : + 5 au test de charge quand même) les faméliques Autrichiens et Bunswickois qui lui faisaient face.
Cette double attaque menée tout en finesse et subtilité contre mes troupes (j'avais en gros 1500 points de budget, et en face il devait y en avoir 3900. Pas de doute, ces deux là veulent ma peau) a donné des résultats ,disons, variés.
Napoléon, qui devait être bourré, ou bien encore occupé à se gratter la panse sous le gilet, a en effet oublié (incroyab' mais vrai) de venir soutenir ses grenadiers à cheval dans leur charge contre un carré autrichien tranquillement occupé à boire de grosses pintes de bière.
Du coup, le carré, rigolard, n'a reculé que de 4 pas , tandis que des cuirs (et des hussards) ostrogoths s'apprêtaient à prendre le chargeant français de flanc et à revers.
Dans le même temps, à l'extrème gauche, le ch'ti père Vivian découvrait avec horreur qu'un régiment de lanciers rouges essuyant le tir de flanc plein pot d'un bataillon de Nassau peut devenir encore plus rouge, et même en lambeaux.
Mais il connaissait une belle satisfaction en voyant ses carabiniers (lourd, élite) dézinguer un bataillon de Bavarois, là aussi, occupé à pochetronner, bocks de bière fraiche en main.
Bref, ce fut sanglant, affolant, ahurissant et somme toute marrant.
Tiens, pour la bonne bouche, j'vous ajoute même quelques photos de la partouze. Et c'est gratos.
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IL EST FRAIS, MON SAUMON, IL EST FRAIS !
Vous la sentez bien, là, l'odeur de saumon ? |
Enfin, un peu de variété ! Une forte odeur de poisson a envahi samedi et dimanche la table des marteaux du Napo.
Elle émanait de troupes jaunes et bleues déployées par le Viking Didier Nordksfirtjjenpollehgbigjmithgon .
Je sais, c'est un peu dur à prononcer. Mais, vous verrez, au bout de 9876 fois, on y arrive à peu près correctement.
Ces farouches guerriers venus du Nord (des super-méga Ch'timis en quelque sorte) et qui sentaient bon le saumon d'élevage sous les aisselles , n'étaient autres que des Suédois.
Ce qui m'amène à rappeler un petit point d'Histoire.
Spécialiste des bains de vapeur et autres saunas, ce peuple est également composé de commerçants hors pair qui font payer cash et cher tout ce qu'ils vous vendent. C'est simple, là bas , la baguette de pain vaut , en gros, le prix d'une Opel Corsa.
Leur nom vient ainsi qu'une expression populaire célèbre chez eux : "Tu m'as fait suer. Combien je te dois ? ".
Suer... dois : z'avez pigé, bande de piments scrofuleux ?
Bien ! Toujours est-il que, ce week-end, les troupes du terrible Nordksfirtjjenpollehgbigjmithgon (je ne m'en lasse pas de ce nom) se sont comportées avec courage, détermination et bravoure.
Ca valait bien quelques photos. Les voilà.
ON S'EN EST MIS JUSQU'A LA GLOTTE
Deux des affreux réunis ce week-end autour de notre méga table |
Grosse ambiance ce week-end à Stratejeux où les fondus du napo se sont offert une orgie de baïonnettes.
Les Russes ont trinqué, les Suedois ont morflé, les Français ont dégusté, les Brunswickois ont fait dans leur froc, les Prussiens ont dérouillé, les Bavarois ont vomi leur quatre heures, les Nassau sont encore en train de chialer... Et nous, on a bien rigolé.
A partie de demain, le récit anti-objectif et tonitruant (comme d'hab), ainsi qu'une palanquée de photos.
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STRATEJEUX, LA MECQUE DE LA FIG
Milliards de Milliard ! Quelle semaine ! Du boulot à plus savoir qu'en faire.
Mais trève de billevesées ! Vl'a Stratéjeux, le salon des gros ch'tarbés du plomb et de la castagne.
En Napo, on va jouer pour la première fois des Suédois. C'est costaud, le nordique. Et c'est tout bleu et jaune. L'appareil photo va se régaler.
Donc, rendez vous à dimanche soir ou lundi matin sur le blog. Tchao les cocos !
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alors la barjos du napo ce fut de belles batailles que vous avez livrées. merci pour le ptit coup de rouge.
Pour JJ il faut bien prendre en compte les total des assaillants et des défenseurs pour voir le rapport. de plus il me semble mais cela reste à confirmer dans la règle il est dit dans le chapitre visibilité que de la cavalerie voit au dessus de l'infanterie (un truc comme ça) regarde au chapitre visibilité pour être certain.