Les chasseurs à chevail vieille garde (figs. Wargames Foundry)

Lors de mes dernières batailles, j'ai constaté que certains joueurs avaient du mal à distinguer les différentes unités présentes sur la table, et connaissaient mal leurs caractéristiques.

Je propose donc de faire un vaste tour d'horizon à partir des figurines dont je dispose, en commençant par l'armée française. Et aujourd'hui : les chasseurs à cheval de la Garde.

Selon la règle "Vive l'empereur", ces derniers sont classés "vieille garde". C'est à dire le niveau maximum de capacité de combat et de moral.

Ce statut leur permet par ailleurs d'être considérés comme de la cavalerie moyenne, et non de la cavalerie légère. Ce qui présente un avantage s'ils sont confrontés à la cavalerie la plus costaud, c'est à dire la cavalerie lourde (cuirassiers prussiens ou russes, dragons lourds KGL, Life et Horse Guards etc...)

Chez les Français, la cavalerie moyenne regroupe toute les unités de dragons, le 1er régiment de chevau-légers lanciers, les lanciers rouges, et les chasseurs à cheval de la garde.

On l'ignore souvent. Mais, comme la cavalerie légère, elle peut se déplacer en fourrageurs. C'est à dire en ordre dispersé.

Mais attention ! Cette disposition, qui sert surtout à harceler l'adversaire, présente des désavantages. Car toute unité en ordre dispersé qui se retrouve à moins de 4 centimètres d'un ennemi en ordre serré, doit automatiquement esquiver.

Seules exceptions : une unité en ordre dispersé peut charger un adversaire en ordre serré si celui-ci est "sans cohésion", ou "en désordre", ou bien encore s'il est attaqué de flanc ou de dos.

 Par ailleurs, une unité de cavalerie en ordre dispersé, a le droit de charger de face une batterie d'artillerie, même si celle-ci n'est pas "sans cohésion" ou en désordre. Quant au flanc ou au dos, cela n'existe pas pour une batterie qui, par convention, n'a pas de côté. La seule différence (importante) est que si on ne l'attaque pas face au canon, celui-ci ne pourra pas tirer contre le chargeant. Seuls les servants se défendront en mêlée avec ce qu'ils auront sous la main : couteaux, cure-dents, poils des fesses...

Subtilités, tout est subtilités.

(à suivre)

Merci à ceux qui m'ont donné un conseil sur le vernis. Leurs avis concordent. Je vais donc essayer Pebeo.

Mais avant de l'appliquer sur mes précieuses figurines, je vais d'abord en étendre un peu sur moi-même, pour voir.

Si mes collègues me trouvent terne au boulot dans les quinze jours qui viennent, j'en commande dix pots.

S'ils me trouvent brillant, ça sera une autre histoire.

L'auto-test, y a pas mieux.

Allez les mecs, tout le monde à l'atelier de peinture. Et qu'ça saute!

Depuis le temps qu'elles combattent sur les tables aquitaines, et qu'elles voyagent de club en salons, mes figurines accusent un ch'ti coup de fatigue.

L'heure est donc aux décisions définitives : je repeins chaque bataillon, chaque escadron, chaque batterie.

Un boulot qui va me prendre... "un certain temps", comme disent les militaires.

Je vais profiter de l'occasion pour les vernir, afin de mieux les protéger. Si toutefois je déniche un vernis mat qui soit vraiment mat.

Si quelqu'un a un tuyau, je lui érige une statue en argile dans mon jardin.

De G à D : Wargames Foundry, Frères Perry, Old Glory et Front Rank

Moipasfou a posé l'autre jour une question fondamentale : les figurines Front Rank sont-elles compatibles avec celles des Frères Perry ?

L'heure était grave.

J'ai illico convoqué mon comité scientifique, interrogé la CIA, questionné la DST, invité le MI5 à se mettre (enfin) à table, et allumé quinze cierges devant la statue de Sainte Rita ("avocate des causes désespérées" comme me le rappelait de temps à autre mon ex-belle mère) afin d'obtenir un début de réponse à cette interrogation aussi essentielle que définitive.

Eh ben, je vous le donne en cent comme en mille. Que dalle ! Peau d'balle et berniques ! Aucun service de renseignements digne de ce nom n'a été foutu de me répondre sur ce point brûlant de stratégie. Quand au Ciel , il est resté muet, comme d'hab.

Comme on n'est jamais aussi bien servi que par soi-même, j'ai donc eu recours au système D. Y a que ça de vrai. Et j'ai mis quatre figurines de quatre marques différentes côte à côte sur un rebord de fenêtre afin de les comparer. C'est simple, ça coûte pas cher et ça n'emmmerde personne.

Je sais, c'est génial aussi. Mais il m'arrive parfois d'avoir autre chose qu'un grand vent frais dans le ciboulot.

Or donc, que constatons nous sous nos yeux éblouis ?

- Que les figurines de Wargames Foundry et des Frères Perry collent fort ensemble. Normal, hé banane, c'est les mêmes graveurs.

- Que les figs de Old Glory sont un peu plus petites et fragiles. Mais c'est parce qu'elles viennent de chez ces gros radins de Ricains qui ne leur ont pas assez donné de hamburgers pendant leur enfance. D'où une ch'tite carence en plomb.

- Que les figurines de Front Rank ont de toute évidence été élevées au grain de maïs et au foie gras de canard du Sud-Ouest , et qu'elles affichent donc la taille la plus haute (de quelques millimètres), la santé la plus rutilante et même quelquefois, un très léger embompoint.

- Que la différence de taille constatée en faveur des figurines Front Rank n'empêche pas ces dernières de tenir leur place sur une table de jeu où elles côtoient des figurines d'autres marques.

- Et que cela ne les empêche pas non plus de prendre une rouste mémorable. Surtout lorsque le féroce général Tumeveumevla se pointe dans les parages.

Bref, tu peux y aller, mon ami Moipasfou. Personne ne te blamera si tu fais des mélanges. Après, bien sur, c'est affaire de goût.

Qui plus est, si tu descends un de ces quatre sous le ciel nuageux du Béarn, on aura toujours plaisir à t'accueillir (car tout le foie gras du coin ne sert pas à nourrir les figurines Front Rank. Il en reste quand même pour les pingouins locaux) et à t'affronter sur la table.

La démonstration de cette imparable étude scientifico-plombesque peut être illustrée par l'excellente photo qui accompagne cet article et qui présente, de gauche à droite, un Dragon de l'impératrice (Wargames Foundry), un lancier de Brunswick (Frères Perry), un Scot Grey (Old Glory) , et un chevau-léger - enfin, quand je dis léger, je me comprends - bavarois (Front Rank).

C'est pas beau, ça ?

A l'aile gauche, Portugais et Espagnols vont donner le change

Stéphane 1er et Stéphane II, qui commandaient l'autre jour les armées françaises, ont fait preuve de leur vaillance coutumière, mais sont tombés dans un piège tendu par les Portugais, qui tenaient l'aile gauche des anglo-alliés.

Un scénario comme les aimait le petit Corse : je fais semblant d'attaquer d'un côté, et je cogne ailleurs.

Tandis que les Ecossais bétonnaient leur aile droite face à une féroce (et habile)  attaque de cavalerie de la vieille garde , et que les Anglais mettaient la pression au centre droit, les Portos et les Espingouins ont  commencé à investir et contourner un bois situé à leur aile gauche , en fixant pas loin de sept bataillons français.

Inquiets, les tricolores  ont ,du coup, attendu puis  dégarni leur centre de deux batteries d'artillerie.

Ce qui a permis , illico , aux Ibériques de pivoter et de se rabattre sur le centre  dégarni. Belote, rebelote et dix de der !

Mais gageons que la prochaine fois, ça ne sera pas si simple. Car les deux lascars sont repartis avec la règle "Vive l'empereur" sous le bras. Bien potassée, elle devrait les aider à peaufiner des stratégies qui devraient s'avérer prometteuses. 

D'autant qu' ils sont retors,  les gaillards. Des Béarnais, quoi.

Demain: Pour répondre à Moipasfou, les figurines de Frontrank pissent-elles plus loin que celles des frères Perry et des autres marques ? La démonstration en photo.