Pas très fortiche, mais belle allure, ma foi

Juste pour le plaisir, et pour continuer dans la série des figurines proposées par la marque Front Rank : ce bataillon léger espagnol. Avec pas moins de 30 figurines. Car, de l'autre côté des Pyrénées, ce type d'unité pouvait comprendre jusqu'à 1200 hommes. Ca en fait, des tonneaux de sangria !

L'aile droite. Chaud devant

Trop occupé à me faire tanner le cuir par Y Frakass et Tumeveumevla, samedi dernier, je n'ai pas pris des masses de photos. En voici néanmoins encore deux.

La prochaine bataille, ce sera guerre d'Espagne. Avec les bonnes proportions de cavalerie (20 % en moyenne) . Idem pour l'usage des troupes d'élite.

Et, comme d'hab, chacun tirera son camp au sort.

Le coup d'après, le souffle du boulet fera partir le bas

Malgré sa vaillance, le général Y Frakass a eu quelques émotions samedi. En particulier lorsqu'il a pris la tête d'un escadron de Lanciers de Berg venu dire deux mots à une batterie d'artillerie de 12 livres prussienne qui lui faisait face.

La batterie en question ne s'est pas montrée si bavarde. Deux mots, c'était beaucoup trop. Un boulet a suffi.

Celui-ci a décanillé une bonne partie de l'escadron , en passant si près du général que son bel uniforme chamarré a été arraché d'un seul coup  par le seul souffle du terrible projectile.

Nos reporters étaient là ! L'un d'eux a saisi ce cliché historique du général, juste après le coup de canon prussien. Un spectacle impressionnant.

Le carré bavarois chargé par la Vieille garde. Il tiendra

Y a des jours avec , et des jours sans. Samedi dernier, c'était plutôt un jour sans (victoire) et avec (tannée).

Une tonique armée française dopée à l'EPO et placée sous les ordres des grimpeurs que sont les généraux Tumeveumevla et Y Frakass (puisse un petit nuage gris leur pleuvoir sur le crâne pendant tout l'été) a fait plier (du moins à l'aile droite) des hordes hébétées de prusso-autro-brunswicko-nasso-autrichiens, - de l'Ostrogoth de base, quoi - placées tant bien que mal sous mes ordres, et ceux du toujours bouillant Friedrich von Vienzydoncpauvretache.

Avais-je, le matin même, confondu un bol de thé avec un bol de camomille ? Toujours est-il que, pendant que mon pote Friedrich allait comme d'hab de l'avant - je me suis endormi aux ailes, comme un vieux poulet béarnais qui vient de s'envoyer une pleine fiole de whisky frelaté.

Que pensez vous qu'il arriva alors ? Hé ben, les deux pingouins d'en face en ont profité pour réinventer la recette du Bavarois à la crème, et une fois le gâteau bien cuit,  l'envoyer dans la tronche de quelques unités formées en carré.

Or, c'est bien connu, un Teuton qui a de la crème dans les yeux, il ne sait même plus ou se trouve sa chope de bière et s'en trouve, du coup, tout désorienté.

A noter  cependant, parmi quelques anecdotes croustillantes : toute une division de cavalerie française dirigée par ce fier-à-bras de Y Frakass, en train de jouer aux cow-boys et aux indiens autour bois dans lequel des Uhlans et des hussards prussiens sont en train de jouer au docteur. Teutons qui, une fois sortis du bois, se sont faits dare dare mettre les menottes aux poignets par des Français baveux et rigolards.

A noter aussi, toujours dans le chapitre des troupes faites prisonnières, un escadron de dragons de l'impératrice français parti en déroute suite à une charge, et tombé dans les bras accueillants d'un bataillon de Nassau, qui n'en demandait pas tant. Comme les Nassau ne sont pas bégueules , ils ont emmené les dragons au fond du bois et leur ont expliqué tout ce qu'on peut faire avec une impératrice. Les intéressés vont avoir du mal à remonter en selle pendant quelque temps.

Mais surtout : une bonne leçon. La prochaine fois que j'aurai Seb en face de moi. J'éviterai de trop faire le malin..

Après avoir raté une attaque de cavalerie de vieille garde contre un vaillant carré bavarois,  Seb le vengeur, a en effet été pris d'une vielle rogne en entendant dans son dos quelques railleries teutonnes.

Du coup, il a stoppé ses chevaux, et ne faisant ni une ni deux mais... demi-tour, il est reparti à l'assaut. Bien lui en a pris. Car profitant d'une charge maladroite  de mes cavaliers brunwickois, l'animal a foncé dans le tas, bousculé la merdouille noirâtre et fait tomber l'un après l'autre deux carrés, comme à la parade.

Dans le même temps, et de l'autre côté, Y Frakass disposait ses canons et sa cavalerie (tres) lourde, de telle manière que l'adversaire (c'est à dire ma pomme) s'en retrouve paralysé. Donc immobile. Donc inutile. Bien joué, Ratafiole ! Allez, je rajoute quelques éclairs d'orage au petit nuage gris.

Dans cet océan de misère, une médaille doit néanmoins être remise à Friedrich von Vienzydoncpauvretache, qui a fait partir en déroute (et de flanc) un bataillon français, il est vrai déjà haché fin, fin, fin par l'un de nos canons.

Quant à moi, pour assumer ma honte, je n'ai plus qu'à me faire hara-kiri sur le champ de bataille. Ca va pas être facile. Car je jouais teuton. 

Or se percer la panse avec une simple saucisse de Francfort, c'est  vraiment coton. Chaque fois, elle fait splitch et se casse en deux. Mais, courage, JJ, continue.

Splitch, merde , encore raté ! Splitch, merde, encore raté ! Splitch, merde encore raté ! Putain de saucisse...

Des Bavarois de Front Rank. Je me suis régalé à les peindre

Voilà qui va faire plaisir à Moipasfou : un commentaire élogieux sur Front Rank.

Cette très belle marque a bien évolué ces derniers temps. Alors que sa gamme de nations en napoléonien 25 mm était plutot réduite, elle propose aujourd'hui des Autrichiens, Bavarois, Anglais, Français, Nassau, Hollandais, Espagnols, Portuguais, Russes et Polonais. Tout le monde ne peut pas en dire autant.

La gravure des figurines, légèrement plus grandes que celles de Wargames Foundry (sans que cela constitue une gène) est très bonne, et les figurines ont des poses intéressantes. Par exemple trois poses différentes pour un tambour, dont un blessé, qui s'effondre. Je ne l'avais encore jamais vu. Même si je ne connais pas toutes les marques, loin s'en faut.

Quant aux chevaux, ils peuvent être commandés avec des positions fort variées. Ca aussi, c'est pas fréquent. L'extrémité des rennes des chevaux , qu'il faut couper à la tenaille pour les adapter à la main qui les tient, est un peu déconcertante,. Mais bon. C'est un détail.

Par ailleurs, Front Rank réserve quelques agréables surprises , comme les garrochistas espagnols. Ces cavaliers équipés d'une lance pour les taureaux, qui ont combattu à Bailen. Très sympas, avec leur chapeau plein de pompons. Un de ces quatre, j'en acheterai, rien que pour le fun.

Quant au prix, il n'est pas modique (plus cher que les merdouilles de Old Glory, hein ? Capitan). Mais d'un bon rapport qualité prix. 1 livre la figurine. C'est à dire 1,5 euro auquel il faut ajouter 20 % de frais de port pour traverser la Manche.

Des réductions sont possibles si on achète par packs de 24 (ce qui fait en général 2 bataillons à 12 pour l'infanterie, si tant est qu'on joue avec des bataillons à 12. Ce qui me parait faible.

Des tarifs dégressifs sont également possibles (10 et 20% au delà d'une certaine somme , certes respectable).

J'ajouterai, pour en avoir fait l'expérience, que les délais de livraison sont relativement rapides.

Bref une marque tout à fait intéressante avec des figurines très agréables à peindre. Faut avoir le budget. Mais, vu la qualité, l'achat se fait sans regret.