Stéphane 1er , et Stéhane II. Un conseil : méfiez vous d'eux !

Le napo fait des émules en Béarn.

Je viens de faire une démo d'initiation avec deux joueurs intéressés par le jeu d'histoire avec figurines : Stéphane 1er, roi de Pau (à côté, Henri IV, c'était un plaisantin), et Stéphane II, dit "Steph", le prince consort qui, comme Iznogoud, ne rêve que d'une chose : devenir calife à la place du calife.

T'inquiète pas , mon gars, ça viendra ..Un bon poignard bien planté entre les épaules, et l'affaire est faite. 

Sacrés gaillards, ces deux là, tout de même.

 Ils apprennent vite, réfléchissent bien et , une fois qu'ils auront maîtrisé les finesses de la règle, s'avèreront sans doute de  subtils et redoutables adversaires.

Car, même si toutes leurs attaques n'ont pas forcément abouti (hi, hi, hi...), ils m'ont d'emblée donné un peu de fil à retordre.

J'avais de vaillantes troupes anglaises et espagnoles. Ils avaient d'ignobles Français. Je sais, c'est une faute de goût. Mais Jéhovah a dit : "Pardonne aux innocents, c'est rien que des zigotos".

Mes Ecossais chargent le bataillon français de flanc. Il doit subir.

Il est comme ça, l'Anglais. Tu le chatouilles, il rigole pas forcément. Il va peut-être même s'énerver.

Une chose est certaine : c'est comme ça que mes braves buveurs de bière tiède ont réagi sur le flanc d'un bataillon de Vivian le sanglant, situé à l'aile gauche de la division française qui était venue me conter fleurette, et qui avait été arrêté au feu en se retrouvant sans cohésion.

Comble de malheur pour le Français, comme je le charge de flanc à moins de 10 centimètres , il ne peut pas se réorienter face à ma charge et doit subir mon attaque. Ca va bientot sentir le cramé dans les popotes.

Au test de charge, ça  donne ceci :

Il est sans cohésion (-2), je suis en pleine forme : - 2 pour lui 0 pour moi

Il a un ami en soutien, moi itou : -1 pour lui, 1 pour moi

On a chacun une unité engagée en combat : 0 pour lui 2 pour moi

Il a vu un bataillon voisin dérouter : - 3 pour lui ,2 pour moi

Il est sous le feu d'un autre bataillon anglais (le même qui l'a arrêté au feu le coup d'avant, et qui se fait un plaisir de remettre ça ) : - 5 pour lui, 2 pour moi

Il a gardé un général (en haillons) à proximité : - 4 pour lui, 2 pour moi

Il a pris déja un paquet de perte au feu : - 7 pour lui, 2 pour moi

Je fais un 6 au dé (enfin!) et j'ai un bonus de + 1 en attaque parce que je suis Ecossais (et non écossé) : - 7 pour lui, 4 pour moi.

La différence est de + 11 en ma faveur. Je suis en charge, il fait un feu inefficace et part en déroute à 30 centimètres de là dans le sens opposé à ma charge.

A la fin du tour, il testera au moral pour savoir ce que donne sa déroute. Le résultat donnera : "la déroute continue". Ce qui l'amènera à contacter une de mes unités qui accueillera le reste de son bataillon à bras grands ouverts et le fera prisonnier. Car, comme on l'a déjà vu, le seul contact suffit.

Je devrai alors retirer de ce bataillon  anglais une figurine par groupe de cinq soldats restant dans le bataillon  français(il lui en reste 15, donc je retire 3 figurines). Cela afin de lui servir d'escorte pour l'amener à l'allure la plus lente (le pas ordinaire) vers mon bord de table.

Et un bataillon de plus  ! Eeeeuuuh, je veux plutôt dire : un de moins.

Le champ de bataille dans toute sa magnifiscence

Quand y'en a plus, y'en a encore.

La charge de cavalerie légère déclenchée par Vivian le sanglant contre un bataillon anglais pour empêcher celui-ci de soutenir ses petits copains, a commencé au galop, pour finir en méli-mélo.

Au test de charge :

- Il est ligne 2 (hélas), moi vétéran : Donc O pour lui et 2 pour moi car j'ai deux classes de moral de plus.

- Les dés ne donnent rien. Tant mieux pour tout le monde. Car les miens, à force d'être limés, sont devenus trop petits.

- Comme il a quatre escadrons, il a quatre unités engagées dans le combat (vu les pertes qu'il a prises sur l'un d'eux, je devrais ne lui en compter que trois. Mais bon, faut être magnanime avec un condamné à mort) . J'en ai une seule car j'ai un bataillon. Je sais, c'est bizarre car ses escadrons sont à 4 figurines et mon bataillon à 20, mais c'est comme ça. Et de toutes façons, ça ne sera pas suffisant. Donc 4 pour lui et 3 pour moi.

- Il est sous un feu efficace (-2) d'un bataillon anglais situé sur son flanc. Donc 2 pour lui et 3 pour moi.

- Il a aussi deux ennemis face au flanc (-2) : les tirailleurs dans la maison et le bataillon qui tire) . Donc 0 pour lui et 3 pour moi

- Il a pris 2,25 au tir de flanc. Or, 2,25 de perte sur 16 figs, ca fait un malus de - 3. Donc - 3 pour lui et 3 pour moi.

- Il a un bonus de +2 en attaque pour sa cavalerie . J'ai plus 2 en défense.  Donc - 1 pour lui et 5 pour moi.

La différence est de 6 en ma faveur : il s'arrête désuni et prend un feu à bout portant du bataillon qui est chargé. Banzaï !

Le tir lui fait deux pertes de mieux. Or , 2 pour 14 figurines qui lui restent, ca fait deux allures en moins et deux crans de cohésion en moins.

Résultat : il part en retraite et en désordre. Tandis que je commence à expliquer la recette du saucisson de cheval à la menthe et au sirop de framboise à mes Anglais qui sont de fins gourmets.

Demain : Que dirais-tu d'une ch'tite charge de flanc ?  

La maison où va se tourner le film d'horreur

Prendre une maison, c'est coton. C'est même duraille quand on n'est pas nombreux.

Vivian, qui ne doute de rien (parfois, ça lui reussit) a quand même essayé avec un bataillon soutenu par deux autres, de mettre à sac la turne dans laquelle mes braves Ecossais sont occupés à faire mijoter une panse de brebis farçie au roquefort et à la confiture de fraise.

Il a tort. C'est pas tant un problème d'agressivité. C'est qu'on ne dérange pas un Ecossais qui prépare sa tambouille. Ca le rend teigneux. Démonstration

- La première ligne française est vétéran. Ca tombe bien, moi aussi. Donc 0-0

- Le dé ne donne rien (c'est normal, on joue pas à DB). Il a deux soutiens, moi, peau de balle. Donc 2 pour les Français, O pour les cuistots.

- On a chacun une unité engagée dans le combat. Donc 3 - 1

- Par contre, je suis à couverts solides. C'est là que ca se corse, comme on dit à Ajaccio. 3 pour lui, 6 pour moi.

- Il a un bonus de +1 en attaque. J'ai + 2 en défense (c'est l'avantage de l'infanterie anglaise). Donc 4 pour lui et 8 pour moi.

Le résultat du test de charge donne un malus de -4 pour le Français. Celui-ci n'avance donc qu'au pas ordinaire,  tandis que je lui délivre un feu à bout portant.

Je pose mon whisky, et je tire. Je suis vétéran, à bout portant, en tirailleurs (ah oui j'oubliais de préciser, hi,hi, hi). Donc, je pars à 10.

Le dé me donne -1. Je suis infanterie britannique (+1). Ca fait 10 pour 7 tireurs : 1,50 perte pour les Français.

1,50 perte subie par un bataillon de 18 figurines, donne un malus de 1. Ce qui revient à dire que les Français baissent de 1 allure. Donc , comme ils sont au pas ordinaire, ils s'arrêtent, sans cohésion (car leur charge n'a pas réussi). Et ,dans cet état là, ils ne peuvent plus charger.

Bon ! Ca c'est fait. Je repose le flingot. Je me mets à table et j'entame la panse farçie. Humm. Délicious. Mais ça manque un peu de sauce à la menthe.

Demain: la cavalerie et la fameuse soupe de Français aux choux.

L'attaque de la maison. Courageuse, mais vaine

Dès demain, la suite du combat titanesque qui a repris entre Vivian le sanglant et JJ la racaille.

Un affrontement homérique qui, ainsi que le démontre un stupéfiant cliché pris par un de nos reporters, vit la cavalerie française partir dans les choux, et toute une division bleu-blanc-rouge prendre ses jambes à son cou, tandis qu'à l'autre aile, de féroces combatsabreuvaient d'un sang impur les sillons tracés dans mon hangar.

De la bonne grosse baston, comme on les aime.