jjnapo
A L'ABORDAGE !
L'amiral Yapudo, maitre d'oeuvre de cette immense séance d'aquagym |
Par endroits, la mer était rouge. La méga baston navale organisée le week-end dernier près de Bordeaux a tenu ses promesses. Les perfides anglois y ont affronté des hordes sanguinolantes de marins franchouillards , d'Espagnols à l'haleine aïlée et de pirates en guoguette .
Avec mon équipage, on a même noyé la fille du gouverneur français. Une drôlesse embarquée sur un galion espagnol et qui ne savait même pas nager. Son dernier "bloub" fut pathétique. Hi,hi,hi.
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LA COLLINE A DES YEUX ... ET DES BAIONNETTES
Le flot espagnol déferle sur le village |
Côté alliés, la prise de la colline ne fait pas un pli.
Les Espagnols investissent le village avant d'entamer l'ascension de Hamburger Hill en psalmodiant des cantiques à Santa Rosita, la patronne des BMC ; tandis que les anglo-écossais installent leurs abominables futs de bière tiède sur le plateau.
Un spectacle impressionnant.
Cela dit, on discute, on discute, et on oublie les bastons à venir. Cette nuit, je mets le cap sur Bordeaux , ou plus exactement sur Floirac, où une méga bataille navale disputée sur plus de 130 mètres carrés , va se livrer avec une trentaine de marins d'eau saumatre venus de toute la France. Même de Lille, c'est dire !
Et quand les ch'ti gars du Nord s'en mêlent, on peut être sur que ca va cartonner. J'en bave de plaisir.
TU DECONNES, TU MORFLES
Les premières sanctions tombent. La "veuve" entre en service |
Du côté français, la défaillance du 7e hussard face aux garrochistas coûte cher au colonel commandant la cavalerie légère. Traduit illico en conseil de guerre, celui-ci est condamné, puis raccourci d'une bonne tête. Car la guillotine a été amenée dans les bagages de Ducahos et de Jaiduruskof.
Quand ça rigole pas, ça rigole pas.
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FAUT TOUJOURS SE MEFIER D'UN GARROCHISTA QUI RIGOLE
Un des escadrons du 7e hussard qui s'avancent en ordre dispersé. Hi,hi |
Le napo, c'est aussi comme le poker. C'est pas les cartes, ou les unités, qui comptent. C'est la façon dont on s'en sert.
L'onctueux JP de Lafumée de La Miséricorde, archevêque de Gujan Mestras et, à ce titre, PDG de la plus grosse fabrique de bénitiers girondins, en a fait la suave expérience samedi avec ses garrochistas .
Ces lanciers espagnols , dont le métier initial est d'abord de casser les burnes à tous les toros qui leur passent sous les yeux , se sont débrouillés comme des chefs face au 7e hussard que commandait l'ignoble Michel du Cahos de Moissac.
Du Cahos avait en effet jugé bon d'envoyer ses piments de hussards en première ligne, et en ordre dispersé , face aux lanciers espagnols qui, eux, ne valaient pas tripette mais présentaient le gros avantage d'avancer en ordre serré.
Et que pensez-vous qu'il se passa ? Hein ? Hein ? Hein ?
Hé ben, les hussards - après avoir ignoré un autre ch'ti point de règle bien vicelard (sur une route sinueuse , une unité peut effectuer autant de pivots qu'elle le veut), se sont retrouvés nez à nez avec les hidalgos rigolards. Ce qui les a obligé à reculer, puis à faire dare dare un savant demi-tour.
Tant il est vrai qu'une unité en ordre dispersé est contrainte d'effectuer une marche arrière devant un ennemi dont les rangs sont aussi compacts que des légions de morpions avançant au pas de l'oie sur la croupe d'une fleur du trottoir qui vient de fêter ses 40 ans de carrière.
Cette tragi-comédie présenta , en prime, pour les Espagnols, l'avantage de leur permettre de menacer de flanc une ligne d'infanterie française et une batterie d'artillerie de 8 livres.
Moralité : Oooooolllléééééé !
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ET AU MILIEU, TRONE UNE FOUTUE COLLINE
Hamburger hill, tentante comme une chope de Chimay bleue |
Le napo, c'est pas comme le Kama Sutra. On peut parfois faire simple et se prendre son pied.
La baston du samedi s'est déroulée sur un décor bête comme un vin de supermarché : une grosse colline en plein milieu, dont les extrémités étaient situées à égale distance de chaque bord de table .
Bref, la tactique était basiquissime : tu prends la colline, ou tu morfle.
Car une troupe en hauteur, solidement installée sur un plateau central avec ses bataillons placés bien serrés cote à cote, et ses ch'tites pièces d'artillerie qui te sulfatent avec délectation, a toujours un avantage, même léger, sur ses adversaires.
C'est en tout cas ce dont était persuadé sa sainteté JP, archevêque de Gujan Mestras, placé à la tête de l'infanterie anglo-portugaise, tandis que - bourrin comme je suis - je me chargeais d'une division espagnole et de toute la cavalerie alliée.
Comme on est des têtus, on a fait ce qu'on a dit : JP a investi le côté droit de la colline avec ses buveurs de bière tiède et ses amateurs de morue, et moi le coté gauche avec mes espingouins . Tandis que les canassons anglo-ibériques (hussards KGL, lourds KGL, dragons légers, carabiniers montés, dragons espagnols etc.) choisissaient une voie dégagée, sans bois, sans villages et autres saloperies, pour faire le tour de Hamburger hill et aller astiquoter l'aile droite française.
Cerise sur la gelée aux épinards et à la fraise (une spécialité londonienne) : mes cavaliers de l'apocalypse étaient accompagnés d'une ch'tite batterie de 9 livres à cheval anglaise (donc , de classe "élite"). Une pièce qui , on le verra, ne tardera pas à venir conter fleurette à un carré d'infanterie ennemi.
Sans doute trop occupés à s'ajuster le canotier sur le crane, Xavier de Jaiduruskof et l'ignoble Michel du Cahos, eux, ont fait un tout autre choix : ils ont décidé d'ignorer, du moins dans un premier temps, la colline en question , et d'envoyer leur cavalerie attaquer l'aile gauche alliée.
Première couille dans le potage : ignorer la colline que, de toutes façons ils auraient été obligés d'attaquer à un moment ou à un autre, leur a fait perdre un temps précieux.
Deuxième problème : l'aile gauche alliée, occupée par une brigade portugaise et défendue par une batterie de 9 livre à pied anglaise, ne pouvait être assaillie qu'après un gymkhana effectué en contournant un bois.
Donc, ca prenait du temps. Donc, ca laissait aux alliés tout le loisir de s'organiser. Par exemple en venant renforcer la pièce anglaise par une batterie espagnole de 12 livres. Des artilleurs , certes de faible moral (ligne 2), mais équipés d'un canon aux solides boulets. Hé, hé, hé.... Bref, du gros qui tache comme on le dit chez les vignerons de l'Aude, les jours de lucidité.
A SUIVRE
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T'en bave de plaisir, moi j'en dort pas de la nuit rien qu'a l'idée de vous remettre une ch'tit tole. Aller hop une douche pour la forme et direction l'aéroport.