Les napo (de g à d): Michel, Xavier, JP, bibi et Anne marie

Chez les fondus du napo, on n'aime pas trop les prises de tête. Par contre, on aime bien rigoler. Ce donc ce que l'on a fait, avec la dignité et la componction qui s'imposaient, cela va de soi, lors du festival du jeu organisé ce week-end à Grisolles, dans le Tarn et Garonne, pas loin de Toulouse.

Comme il faisait beau et que tous les animateurs étaient d'humeur guillerette, on s'était tout mis un canotier sur le ciboulot. C'est moins lourd qu'un shako et on peu manger au soleil sans se faire surchauffer l'occiput.

Quant à la première baston que l'on s'est livré férocement, elle opposait des Anglais, des Portugais et des Espagnols à ces maudits envahisseurs qu'étaient les Français entre 1808 et 1814.

Après tirage au sort (du côté de table, et des joueurs....ca évite les magouilles), les braves alliés étaient commandés par les magnifiques généraux que ma pomme et l'onctueux (mais respectable) JP de Lafumée de la miséricorde, archevêque de Gujan Mestras et du sauvage far-west bordelais,  sommes devenus, en toute modestie.

Quant aux pitoyables Français, ils étaient dirigés tant bien que mal par ces rebuts de l'humanité soldatesque que forment l'atroce Xavier Jaiduruskof de Chezfrontrank, et l'inquiétant Michel du Cahos de Moissac, alias le Monstre des poiriers, dont la cruauté n'a d'égale que la perversion.

Comme on ne peut décemment pas le lâcher tout seul dans la nature (c'est trop risqué), ce satrape de la pire espèce était venu accompagné de sa femme Anne-Marie, la madone des vergers,  la grande prêtesse des jeux de société dont elle possède environ 1, 54 millions d'exemplaires dans sa bibliothèque.

 Même si, il faut bien l'avouer, elle a encore un peu de mal à maîtriser la stratégie  à employer à "Citadelles", pour  éviter de voir ses quartiers s'effondrer les uns après les autres, détruits par le pervers polymorphe qu'il m'arrive de devenir les soirs de pleine lune .  Hi, hi,hi.

Et la bataille ? me demanderez-vous, avec la même excitation qu'un séminariste féru de fétichisme devant un string (usagé) de Mylène Farmer ?

Ben, la bataille tourna essentiellement, somme tout, en fin de compte, en résumé et en définitive, autour (ce qui est normal quand on tourne) de l'attaque d'une colline judicieusement disposée au centre de la table grace aux circonvolutions perverses de mon esprit tordu.

Mais, chaque chose en son temps. Quelques photos d'abord. Le récit après.

A SUIVRE

Les bataillons espagnols, comme des toros dans l'arène

Une bataille napo style guerre d'Espagne se profile pour le 2e festival du jeu du Tarn et Garonne qui se déroulera samedi et dimanche prochains à Grisolles, pas très loin de Toulouse.

Un festival très sympa animé par des gens qui ne le sont pas moins. En prévision de l'orgie de plomb qu'on va s'offrir à cette occasion, je suis en train de repeindre les socles et les éraflures de pas mal de figs. Dont mes trains d'artillerie français dont je réduis la largeur.

Faire et refaire, c'est toujours faire.

La table Blitzkrieg dans l'une des salles du musée

A Pau, le musée des parachutistes, dans lequel Loïc et ma pomme avons disputé une partie Blitzkrieg, est plutôt bien fait. Voilà quelques clichés pris d'une vitrine à l'autre. Suivez le guide.

En fin de visite, je vous recommande aussi le T-shirt proposé à la vente avec cette étrange formule : "Le diable rit avec nous" .

Une sombre journée se prépare pour les Teutons

Dimanche, plus de 600 personnes ont défilé devant la table Blitzkrieg que le féroce Loïc du Biniou avait préparée dans le musée des parachutistes, à Pau, pour les journées du patrimoine.

Le scénario était le combat de Saint Marcel, livré en 1944 en Bretagne par des SAS français et des résistants pour empêcher les Allemands d'envoyer des renforts en Normandie, pendant le débarquement.

Une baston très , très coton pour les Allemands dont l'infame Loïc m'avait confié le commandement.

 Ils devaient assaillir et prendre des fermes dans lesquelles les paras français et les résistants, fortement armés, s'étaient retranchés.

 Les défenseurs bénéficiaient du soutien de plusieurs automitrailleuses (équipées de deux mitrailleuses chacune), et de deux chasseurs bombarbiers ricains tandis que les Allemands avaient deux  mortiers de 5O, un mortier de 80, leur saucisse de Francfort et leur couteau.

Que pensez vous qu'il se passa, braves gens ? Ben, j'en ai pris plein la tronche. En plus, comme Loïc a refusé que je joue avec mes dés limés (on se demande bien pourquoi), j'ai réalisé ma plus belle collection de 1 de l'année.

 Par contre les visiteurs étaient ravis (il y avait même un ancien de la campagne d'Italie, qui avait connu la prise de Rome), et les gamins fascinés. Hé !  sale gosse, on touche pas !

Mes vieux bataillons à rafistoler

A force de se friter sur tous les champs de bataille qui se présentent à elles, mes figs finissent parfois en haillons, avec des uniformes "dispersés par petits bouts ,aux quatre coins de la table, façon puzzle" comme on le dirait dans les Tontons flingueurs.

Ca demande du raccomodage. D'autant plus que j'ai pris l'habitude de ne pas les recouvrir de vernis. Je sais, c'est pas bien. Gasp !

Donc, en ce moment, je refais un bout de nez par ici, un morceau de shako par là, un coude en lambeaux, des chaussures qui percent.

Je vais aussi en profiter pour peindre un bataillon d'infanterie de ligne hollandaise qui trainait depuis quelque temps au fond de mes tiroirs.

Une bonne mise en jambe avant d'aller affronter demain l'odieux Loïc du Biniou à l'Ecole des troupes aéroportées. Je ne sais pas qui jouera Allemand ou Ricain, mais une chose est sure, ça va saigner, nom de d'là.