Federico Monstruoso et son épée rouillée (ca fait plus mal )

L'odieux Federico Monstruoso, reconnaissable à la tête de mort qu'il porte sur son chapeau, et son atroce comparse Alonso Bistro Céleurdelapéro sont fin prêts à combattre.

Ils devraient sortir coutelas et scie à découper le gigot de grenadier français pas plus tard que samedi matin, pour une partie napo qui se concocte dans mon gourbi . Sous l'oeil intéressé d'une cohorte de mygales et d'un tas de cancrelats poussérieux. Parce que - comme me le rappelle ma compagne, Cruella-la-sanglante -  j'ai pas fait le ménage dans mon salon-cimetière depuis au moins 475 ans.

Cela dit, le choc devrait être rude. Car en face de moi, j'aurai notamment l'impitoyable JP Lafumée de Pasdemiséricorde , archevêque de Gujan-Mestras et tortionnaire officiel de l'Opus Deï, qui va essayer de m'exorciser.

 J'en ai les os qui s'entrechoquent.

Dans ma bibliothèque, quelques souvenirs

On cause, on cause, et on se présente pas.

 Depuis le temps que j'anime ce blog, je m'aperçois avec horreur et stupéfaction que je n'ai jamais parlé de l'endroit où je m'amuse à peindre des figurines avec mes gros doigts gourds.

C'est pas tous les jours qu'on met les pieds dans l'antre d'un vampire (l'un de mes surnoms) , fut-il béarnais. Alors, profitez en tant qu'il vous reste un peu de sang non coagulé.

Voilà les photos des lieux du drame. Sur la dernière photo , vous verrez un morceau de papier esssuie-tout. Ca me sert pour essuyer mes pinceaux, ou bien  mes larmes quand je me suis planté sur une manoeuvre.  

L'ogre de Séville et son copain "Sucre d'orge"

Luis Gaspacho , dit "l'ogre de Séville", et Jose Luis Sanchez y Tartanpione , un bellâtre plus connu sous le surnom flatteur de "Sucre d'orge des senoritas" , se sont eux aussi enrôlés dans ma bande de guerrilleros anti-français. Pas de doute, le rouquin va couler dans l'arène.

Il ne m'en reste plus qu'un à recruter , le pire de tous : Federico Monstruoso. Bête, méchant, vicieux, laid à faire peur, mais brigrement efficace dans l'art subtil de découper en rondelles tous les voltigeurs qui le regardent de travers.   Mon préféré, en fait.

Après ça,  je passerai aux Anglais des ch'ti frères Perry. Histoire de continuer à voir rouge, comme dirait Moipasfou, un pauv' gars qui, avec sa conjonctivite, a ben des misères en ce moment        ...  

Son fusil fait mouche à tous les coups

Voilà un homme redoutable. Boucher de son état, Alessandro Pompono el Furioso a pris l'habitude d'accrocher à son chapeau les glaouis des fantassins français qui lui tombent sous la main. D'où son surnom : "L'homme aux pompons sanglants".

 Il vient juste de rejoindre ma bande de guerilleros sanguinaires. Une recrue comme on les aime : impitoyable.

Figurine Wargames Foundry

Il ne faut jamais perdre de vue les grandes questions métaphysiques.

Le révérend père Stéphane, que j'ai eu le plaisir d'accueillir à deux reprises dans ma modeste demeure, a soulevé récemment une interrogation sur laquelle bien des philosophes, bien des savants, bien des experts, bien des scientifiques , bien des hommes d'Etat, et bien des astronomes, se penchent à intervales réguliers.

Je crois bien, en fait,  qu'il n'y a que le pape, ce brave Benoit, qui ne se soit pas posé la question. Mais d'ailleurs, se pose-t-elle des questions, notre sainteté ostrogothe ?

Cette interrogation est la suivante : à partir de quelles marques de figurines peut on commencer à se constituer une armée napoléonienne en 28 mm ?

Fichtre ! Faut le reconnaitre : le sujet est ardu. J'aurai  préféré que Stéphane m'interroge sur la différence fondamentale qui existe entre l'oedémonisme pragmatique de la pensée kantienne et la fiente fraiche de pigeon modalve, plutôt que sur ce chapitre là.

 Cela dit, bien que l'exercice soit périlleux, je dirai même diabolique,  je ne me déroberai pas !

Et la réponse définitive que je lui appporte est la suivante :" Ben, eeeuuuh, c'est comme tu veux, mon gars".

Certes, je reconnais l'audace d'une telle affirmation.

Alors j'argumente, en apportant tout de même quelques précisions à mon propos :

- Wargames Foundry : ça eut payé quand la figurine était à 7 francs et quelque chose (c'était avant le passage à l'euro. C'est à dire à l'ère des diplodocus des tables de jeu). Mais ça paie plus. Trop cher, beaucoup trop cher ! Au voleur !

- Les Frères Perry : remarquable gravure et postures originales pour les armées française, belge, hollandaise, nassavienne  (Nassau, bande d'ignares) et brunswickoise , avec un prix plus abordable. Même s'il n'y a pas de réduction au delà d'un certain volume de commande.

    Là, je parle du plomb. Mais ça peut aussi tout à fait  le faire en plastique dur chez les Français et les Anglais à beaucoup moins cher (19 €, frais de port compris pour une boite de 42 figs avec planche d'uniformes en couleur, drapeaux, et hampes de drapeaux comprises).

- Front Rank : très bien  pour un tas d'armées. Mais attention, les figurines sont un peu plus grosses. Y en des qui ne supportent pas. Moi, je m'en fous. En plus, les figurines sont solides et bien gravées.

- Calpe : excellent pour les Prussiens. Il ne fait d'ailleurs que ça. J'attends avec impatience de le voir sortir des jaegers à cheval.

- Old Glory : américain et pas cher du tout. Mais la gravure est moyenne et on a plutot intérêt à faire gaffe aux pointes des baïonnettes ainsi qu'aux épées des cavaliers. Elles sont aussi fragiles,et provisoires, que la vertu d'une pucelle avinée un soir de bal de 14 juillet. J'en ai un bon paquet (des figs, pas des pucelles). Mais j'évite d'en racheter.

Voilà pour ce que je pratique. Il existe un tas d'autres marques, bien sur. Mais pour traiter d'un sujet aussi fondamental que les premiers pas effectués en Napoléonie,  je ne m'aventurerai pas à faire des commentaires sur des objets dont j'ignore tout.

Prudence est mère de sécurité comme diraient les Pruskofs de Michel, l'ignoble Monstre des Poiriers, lorsqu'ils voient apparaitre mes Français à l'horizon. Hi,hi,hi. 

Alors, s'il y a d'autres avis. A vot'coeur, msieurs dames.

PS : C'est bon, Stéphane ? T'as de quoi cogiter ? Oui ? Bon ! Alors tu me dois un coup à boire. Une Chimay bleue si c'est possible.