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Des soldats de plomb, des copains ,et des batailles napoléoniennes

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ILS Y ETAIENT !

Le Monstre des poiriers (à g.) et Jaiduruskof en plein doute. Hi, hi, Vampirello et Blue Swede Shoes à la cantoche Tumeveumevla, discret, à gauche. Meszigues, alias Alsonso ce jour là, un peu fatigué

Le Monstre des poiriers (à g.) et Jaiduruskof en plein doute. Hi, hi,
Le Monstre des poiriers (à g.) et Jaiduruskof en plein doute. Hi, hi, 

Voilà, enfin retrouvés par la DGSE, Interpol et le MI 5, les acteurs du drame sordide qui s'est déroulé le week-end dernier à Floirac.

Tous des teigneux. Tous prêts à remettre ça. 

 

T'EN VEUX DE LA MULETA ? EN V'LA ! (4)

Coincés par les Espagnols, les chevau-légers français prisonniers La cavalerie anglaise reflue au centre, relayée par les Espagnols Pris en tenaille par Tumeveumevla, les Polaks retraitent Chopés de flanc, les chasseurs à cheval vont quitter la table. Le rude assaut français va échouer devant les fusils Brown Bess

Coincés par les Espagnols, les chevau-légers français prisonniers
Coincés par les Espagnols, les chevau-légers français prisonniers 

FLOIRAC, 20 HEURES

Un soir sanglant tombe sur le champ de bataille. Le général Alonso Soupaloignon y Croutons y Casspaslesbonbons est occupé à une curieuse tâche : ramasser tous les fers à cheval laissés derrière elle par la cavalerie française en déroute.

 Il les ajoutera tout à l'heure à sa collection, juste à côté de celle consacrée aux fonds de pantalons ennemis. Les plus belles pièces présentent d'intéressantes nuances de marron. 

LA BETE DES POIRIERS TOMBE SUR UN PEPIN

A l'aile gauche alliée, la Bête du Tarn-et-Garonne vient en effet de passer un sale quart d'heure. Bien que ce monstre de perversité ait placé avec habileté trois régiments de cavalerie face aux grenadiers montés espagnols (un qui attire et deux qui chargent de flanc si l'Espinguoin s'avance trop), son chausse-trappe n'a pas fonctionné comme il l'espérait.

L'oeil glauque d'Alonso a en effet repéré le stratagème, et noté avec gourmandise un léger défaut du dispositif français :

1 -  Les chevau-légers lanciers qui menacent les grenadiers montés à gauche peuvent être chargés par des dragons ibériques qui soutiennent ces mêmes grenadiers. Ca fera un ennemi de moins !

2 - Les chasseurs à cheval qui servent d'appat au centre du U pour attirer les grenadiers montés ont été laissés en fourrageurs. C'est à dire en ordre dispersé. Hé, hé. Lourde erreur ! Car ils ne peuvent donc pas charger de face une unité en ordre serré (celle des grenadiers montés) et doivent même reculer si celle-ci avance devant eux. Alleluia ! Et deux ennemis de moins !

3 - Les hussards qui menacent la droite des grenadiers montés espagnols ne vont pas valoir tripette si ces derniers décident de les charger. Ils sont cavalerie  légère. Les grenadiers sont cavalerie lourde. Les hussards  sont ligne 1 (ou vétéran, j'chai plus). Les grenadiers sont élite.

 "Miam !" font les Espagnols qui chargent. "Gasp ! Gargle ! Oups !" font les Français qui en prennent plein les dents avant de dérouter.

De saisissement, le Monstre des Poiriers en tombe de son arbre. Et Alonso ricane en faisant sortir de table les chasseurs à cheval, en faisant  prisonniers les chevau-légers lanciers ,et en chargeant ensuite de flanc les hussards en déroute avec ses lanciers garrochistas. A l'aile gauche alliée, la messe est dite à grands coups de crosse épiscopale. Amen.

ALONSO SE CASSE UNE DENT

Ailleurs, c'est pas tout à fait le même sermon . Car une partie de la cavalerie anglaise envoyée en même temps au centre par le maréchal espagnol va se prendre une tôle contre un carré français, et se faire menacer de flanc par les cuirassiers de Blue Swede shoes envoyés à la rescousse.

Alonso en pique un caca nerveux devant ses potes médusés. "Mais qué connardo, ié souis ! ". Allez zou ! Inutile d'insister. Les bourrins anglais font demi-tour et viennent se mettre à l'abri derrière le feu délivré par deux batteries d'artillerie : l'une espagnole, l'autre anglaise.

Dans le même temps,  le relais est pris par la réserve d'infanterie espagnole qui monte au front en masse. Prudents, eux aussi, les cuirassiers français préfèreront ne pas exploiter leur avantage, et ils n'insisteront pas.

Bref, au centre, c'est le statu-quo. Chacun se regarde dans le noir de l'oeil.

VAMPIRELLO, UN CH'TI GARS PLEIN DE MORDANT

Reste l'aile droite alliée. Toutes dents sorties, Gaëtan von Vampirello monte à l'assaut des batteries françaises de Blue Swede Shoes, qui le lui rendent bien. C'est le baptème du sang pour l'élève de Mister Drakul, la grand'messe de l'hémoglobine, le Disney World du rentre-dedans. Mais quelle vaillance !

 Bref, on l'aura compris : face aux facheux, ce ch'ti gars là ne recule pas. Il fonce, et il mord. Brave garçon ! Tout à fait moi à son âge.

TUMEVEUMEVLA : SOURD MAIS EFFICACE

Tumeveumevla, son sourdingue de frangin, se régale lui aussi. Après qu'on l'ait persuadé, non sans mal, que - pour une ligne anglaise -  la meilleure stratégie à appliquer face à une charge d'infanterie française, ce n'est pas de faire demi-tour, mais de faire... feu ("T'as pigé, Seb ? HE HO, TU M'ENTENDS ???!"), le gaillard repousse une furieuse attaque lancée par le très déterminé Jaiduruskof.

Cerise sur le gâteau, sa cavalerie légère vient contourner l'aile française pour faire partir en retraite des lanciers polonais, puis passer à tabac les artilleurs (fumaces, comme tous ceux qu'on passe à tabac) d'une batterie franchouillarde.

Le Gode (non, j'ai pas fait d'erreur) save the Queen retentit dans les rangs anglais, tandis qu'à leurs côtés, les Portugais ouvrent une bonne boite de conserves de roll-mops de morue pour fêter ça. Un vrai délice, surtout avec de la confiture à la fraise.

Moralité : le Français, c'est comme le poulet. Si t'arrive pas à lui bouffer le croupion, attaque le par les ailes.

                                                - FIN -

(désolé pour l'attente, mais j'ai profité de quelques jours de congés pour détapisser, refaire les murs , et peindre ma cuisine. Avec un pinceau Games Workshop à trois poils, c'est plutôt coton).

DEMAIN , LE BONUS :  Quelques photos des sombres protagonistes de ce drame titanesque

 

 

 

T'EN VEUX DE LA MULETA ? EN V'LA ! (3)

Les traîtres espagnols, alliés aux Français entre 1808 et 1814 Le centre espagnol, protégé par l'artillerie A l'aile gauche, dragons espagnols et légers catalans L'impressionnante ligne anglo-portugaise Et au milieu,  coule une saleté de rivière !

Les traîtres espagnols, alliés aux Français entre 1808 et 1814
Les traîtres espagnols, alliés aux Français entre 1808 et 1814 

FLOIRAC, 14 HEURES, EN PLEINE BASTON

"Madré dé dios ! Quéllé pouanteur". Assisté de Vampirello, qui raffole de ce genre de cérémonie après avoir effectué son stage chez le comte Drakul, le maréchal Alonso Soupaloignon y Croutons y Casspaslesbonbons scrute avec insistance les viscères qu'il a sous les yeux. En y cherchant un présage sur l'issue de la bataille qui vient de débuter.

Cette technique de l'oracle était jadis utilisée par les Romains qui, comme chacun le sait, ont jadis beaucoup pillé, ravagé, massacré et emmerdé jusqu'à la gauche (ou à la droite, c'est comme vous voulez) les Ibères chez lesquels Alonso el Furioso compte une bonne partie de ses ancètres.

 A une légère différence toutefois . Car si les Romains cherchaient à deviner l'avenir dans les entrailles des poulets qu'ils amenaient directement des cuisines du Sénat par camions frigorifiques, Alonso, lui,  observe la même méthode, mais avec les tripes d'un grenadier français fraichement trucidé.

Simple question d'expérience et d'efficacité. En effet, c'est bien connu, plus le grenadier napoléonien est frais, mieux on y voit dans la rate qu'on vient de lui passer au court-bouillon.

Si, en plus, le gaillard  est originaire du Sud-Ouest,  et qu'il a donc été élevé à l'armagnac et au grain de maïs, c'est l'idéal. Les visions relèvent alors quasiment de la 3 D et du blue-ray.

Or, ce jour là, vu le flash qui s'imprime immédiatement dans la rétine de l'Alonso, le tripou qu'il a sous les yeux provient  à coup sur d'un gars de Toulouseeuuh, con !

Et que voit donc notre Espagnol esbaudi ? Je vous le donne en mille :

- A l'aile gauche, la cavalerie française commandée par l'immonde Bête du Tarn-et-Garonne qui se dispose habilement en forme de fer-à-cheval, puis d'entonnoir (c'est à dire en V ,pour les bourrins qui comprendraient pas), face aux carabiniers montés espagnols qu'elle espère bien faire tomber dans ce qui ressemble à s'y méprendre à un vrai piège à con.

- Au centre gauche, un gros trou dans le dispositif français que la cavalerie lourde anglaise, placée entre les mains (malabiles, on le verra plus tard) d'Alonso,  lorgne avec concupiscence. Excitée comme une grosse mouche face à un sucre d'orge trempé au préalable dans le crottin d'âne du Poitou. God damned it ! Sluuuurrrp !

- Au centre droit, les Portugais et leur bonne odeur de morue salée, placés sous le commandement du sanglant Vampirello qui se dispose à l'angle de la table en L, face aux canonsde l'ignoble Van Blue Swede Shoes. 

L'apprenti chauve-souris va jouer un rôle charnière dans la bataille. On le lui rappelle.  "D'accord, mais est pas pour ça qu'il faudra me prendre pour un gond" prévient le mordilleur.

- A droite, l'atroce - et toujours sourd comme un pot chaque fois que quelqu'un s'approche à moins de 300 mètres de lui pour essayer de lui donner un conseil - l'à-peine têtu Tumeveumevla , qui est bien décidé à appliquer sa stratégie préférée. Celle que Clauzevitz, notre maitre à tous, a fort lucidement résumé de la façon suivante :  "J'te rentre dans l'lard, et me gonfle pas, piment".

En l'occurence, le piment, ce jour-là, ce sera Jaiduruskof. Et il va pleurer sa race, sa mère, et même sa grand mère.

- Alonso laissera-t-il le Monstre des poiriers le prendre pour une pauvre pomme ?

- Blue Swede Shoes s'offrira-t-il en sautoir le dentier de Vampirello ?

- Tumeveumevla parviendra-t-il à entendre quoi que ce soit de ce qu'on lui sussure ?

Vous le saurez en lisant le prochain épisode de notre tonitruant feuilleton "T'en veux d'la muleta ? En vl'a !"

 

 

T'EN VEUX DE LA MULETA ? EN V'LA ! (2)

La table en L, avec Vampirello et Tumeveumevla La cavalerie espagnole fait face aux Français de la Bête de Moissac Les artilleries espagnole et anglaise prennent position Tumeveumevla menace déjà l'aile gauche française avec sa cavalerie Les trois Mousquetaires du Napo : Ducahos, Blue Swe.Shoes, Jaiduruskof

La table en L, avec Vampirello et Tumeveumevla
La table en L, avec Vampirello et Tumeveumevla 

FLOIRAC, SAMEDI , 8 HEURES DU MATIN

Le maréchal Alonso Soupaloignon y Crouton y Casspaslesbonbons et ses affidés débarquent sur les terres glaciales du nord de la Garonne qui, à cet endroit, ne s'appelle pas encore la Gironde. Vu qu'elle ne s'est pas encore mêlée aux eaux gelées de la Dordogne.

Ce qui, soit dit en passant, ne change rien à l'affaire. Car la flotte est aussi dégueulasse et boueuse avant qu'après.

"Tout à l'heure, ié lé ioure, cé ruizeau là va charrier les cadavrés dés mes zénemis" marmonne-t-il en se grattant furieusement l'abcès qu'une trop longue chevauchée sur Yarissimo vient de lui faire apparaitre au fondement. De quoi le rendre mal luné pour toute la journée.

"Putana ! Ca caille ici" grommelle encore le va-t-en-guerre ibérique qui commence à regretter les bras musclés, quoi qu'un peu trop poilus, de la monstrueuse Greta.

 Mais une autre pensée vient apaiser son humeur maussade. Une heure plus tôt, sur la route, au coeur d'une sombre forêt des Landes, alors qu'il était en train de vider au pied d'un sapin une bonne partie de la manzana avalée la veille, il a croisé un vieux pote : l'obersturmfuhrer Eric-Helmut von Goldfinger,  spécialiste de la règle Blitzkrieg et fidèle tenancier du bar des sous-off de l'Ecole des troupes aéroportées de Pau, qui montait lui aussi vers le Groënland girondin. Histoire d' aller casser , avec ses Tigre et ses Panther , quelques frêles crânes de freluquets.

- "Ola , companero ! Que tal ?" ...

- "Himmelgott ! Alonso ! Guelle zurbriseu ! Alors, doujours auzzi deigneux, vieux doréador ? ".

- "Et toi, amigo, toujours prêt à éventrer les picadores gringos ? "

- Che bense bien ! Et , a brobos, gomment va Greda ?"

- "Eh ! Tu la connais Helmut, oune vraie fée dé la caserné. Mais, excouse-moi, ié né té serre pas la main, ié l'épaule encore douloureuse".

- "Che vois ! Z'est elle gui d'a révéillé ze matin, hein ?"

-" Humm... Allez, adios, amigo".

FLOIRAC, 10 h30, SUR LE CHAMP D'HONNEUR

Comme d'hab, les ferrailleurs, les peinturlureurs en furie, les jeteurs de sort, de dés, de canettes et de quolibets sont venus en masse dans la salle qui accueille le salon Stratéjeux.

Après avoir serré quelques paluches avec le bras qu'il a encore valide, Alonso porte un regard pointu sur le champ de bataille en L qui s'offre à ses Espagnols ainsi qu'à leurs alliés anglais et portugais.

Tumeveumevla et Vampirello, ses co-assassins, l'ont rejoint, la bave aux lèvres. Rien que la vue de ses adversaires fait saliver de plaisir l'odieux trio

Il est vrai que le spectacle vaut le déplacement. En face , de l'autre de la table, chez les Français, on trouve :

- Le terrible général Michel du Cahos de Moissac. Un militaire en retraite qui passe le plus clair de son temps à dégommer des lapins, des palombes, des faisans  (et peut être aussi parfois quelques randonneurs égarés) avec son fusil de chasse, avant de consacrer la plus grande partie de ses nuits à hurler à la mort avec ses deux clébards dans les vergers qui entourent son manoir maudit du Tarn et Garonne. Car passé minuit, et dès que la lune est pleine, ce tueur né se transforme en loup-garou. Dans le pays, on le surnomme "Le monstre des poiriers" ou "la Bête du kiwi". Ca dépend des soirs, et des vergers qu'il hante.

- L'ignoble général Didier van Blue Swede Shoes, qui - bien que jouant d'habitude les Suédois - n'a rien d'un bleu. Passé maitre dans l'art de remuer un couteau dans la plaie, de hacher fin, fin, fin ses adversaires au canon, et de vous rentrer dans le lard avec un sourire grand comme ça, ce guerrier à l'allure paisible cache derrière son sourire tranquille une mentalité de tueur sadique. Une espèce de pervers polymorphe de la pire espèce.

Une triste réalité que nous a d'ailleurs confirmée son frère, rouge de honte : le célébrissime graveur Alain Touller, venu l'accompagner en Gironde. Comme quoi, dans une même famille, le meilleur peut hélas cotoyer le pire.

- Le plus méchant du lot, j'ai nommé l'atroce (et pustuleux) Xavier Jaiduruskof de Chezfrontank. Gamin, il arrachait les ailes des mouches avant de les plonger dans l'acide. Il tirait les cheveux des petites filles avant d'emporter le tout : c'est à dire les cheveux et la peau du crane. Il battait ses profs, son chien, ses voisins, le gardien du square, la boulangère (qu'il a aussi violée à l'âge de 7 ans). Bref, personne ne l'aimait et lui, il haïssait tout le monde. Il continue d'ailleurs.

J'ai entendu dire que son cas terrifiant  devrait, comme pour Tumeveumevla, faire , lui aussi , l'objet d'une thèse chez les psys de Cadillac. Fascinant.

Cela dit, ce monstre de perversité a une qualité : le pinard qu'il nous met chaque fois sur la table est excellent. Même si je suis à peu près sur qu'il l'a piqué chez un caviste après avoir torturé ce brave commerçant avec des pinces chauffées au rouge. Chassez le naturel...

FLOIRAC, 11h30. LA BATAILLE COMMENCE

La Bête du Tarn et Garonne fait face à Alonso.

Vampirello, qui va entamer un bras de fer avec Blue Swede Shoes, observe son adversaire d'un oeil rouge.

Et Tumeveumevla, qui doit en découdre avec Jaiduruskof, parle déjà de faire demi-tour. Ce qui, on l'a vu dans un précédent épisode, constitue pour lui une manière d'aller de l'avant.

Alonso Soupaloignon y Croutons y Casspaslesbonbons se verra-t-il, comme tout toréador qui se respecte,  offrir la queue et les oreilles des cavaliers français qui lui font face ?

Vampirello retrouvera-t-il les boules Quies que le même Alonso lui a promis (parce que Tumeveumevla est déjà en train de les lui briser menu) ?

Jaiduruskof parviendra-t-il à scalper ses petits copains comme au bon vieux temps de la maternelle ?

Vous le saurez en lisant le prochain épisode de notre sanglant feuilleton "T'en veux de la muleta ? En vl'a !"

 

 

 

 

 

 

T'EN VEUX DE LA MULETA ? EN V'LA ! (1)

L'armée espagnole, plus méchante qu'elle le parait. Hé, hé, hé... En ligne, en colonne, en carré : tout lui va pourvu qu'on castagne L'odieux mais vaillant général Gaëtano Vampirello y Frapadingue Caramba ! Les grenadiers montent au front. Un sacré champ de bataille attend tout ce beau monde

L'armée espagnole, plus méchante qu'elle le parait. Hé, hé, hé...
L'armée espagnole, plus méchante qu'elle le parait. Hé, hé, hé... 

FRONTIERE BEARNO-NAVARRAISE, SAMEDI, 4 HEURES DU MATIN.

Paisiblement endormi, le maréchal espagnol Alonso Soupaloignon y Crouton y Casspaslesbonbons  dort du sommeil du juste en  rêvant à l'acorte senorita avec laquelle il se propose de découvrir prochainement la page 37 du Kama sutra. Celle réservée à la superbe, mais très délicate, muleta sevillane : deux banderilles dans les cotes, du persil dans les oreilles et une estocade dans... mais jetons un voile pudique sur cette délicieuse gourmandise d'outre-Pyrénées.

Donc, disais-je, Soupaloignon roupille. Il en écrase même grave quand, soudain, une vive douleur à l'épaule le réveille.  Greta von Frappekuncoup, la cantinière bavaroise avec laquelle il a passé la nuit, vient de lui fracasser l'omoplate gauche d'une bourrade propre à dézinguer un toro de combat . Ce qui, pratiqué avec le seul index droit, est toutefois, chez elle, le signe d'une grande tendresse.  

"Ach , che groi gu'il est l'heure, mon biguet" lui sussure-t-elle derrière ses lèvres ourlées d'un début de moustache, et avec cette haleine de choucroute avariée qui l'a rendue célèbre dans toute les Feldgendarmeries de Bavière.

Soupaloignon ouvre un oeil. Après avoir observé,  incrédule,  le croisement de char Tigre et de baleine franche qui vient de lui adresser la parole, il  se dit que, la prochaine fois, avant de draguer une cantinière teutonne, il évitera d'avaler au préalable trois litres de manzana. Ca fausse toujours le jugement, et ça risque de modifier quelque peu l'évaluation des volumes.

4h15, AU PIED DU LIT DE GRETA

Pas frais, pas rasé et de mauvais poil, Soupaloignon enfile ses bottes. Ce n'est pas que le fumet de la choucroute fétide lui déplaise, mais son épaule le fait horriblement souffrir. On devrait toujours se méfier des cantinières ostrogothes. Surtout lorsqu'elles font 132 kilos (à jeun).

Dehors, ses hommes patientent sous la pluie, ainsi que son fidèle bourrin, Yarissimo, qu'il a , comme d'hab, chargé à mort de victuailles et de matos en tout genre.

Une longue route l'attend. Car tout à l'heure, sur le champ de bataille tourmenté du petit hameau de  Stratéjeux,  il livrera bataille face aux français, et aux côtés de deux généraux psychopathes :

- Tout d'abord, le féroce Sébastien de Tumeveumevla. Un Girondin (personne n'est parfait), qui serait très efficace  dans la conduite d'une armée si, comme le roi Dagobert, il ne mettait pas régulièrement son pantalon à l'envers. Ce facheux défaut l'incitant régulièrement à donner l'ordre "demi-tour" aux troupes qu'ils commande, tout en étant persuadé que ça va les faire aller de l'avant.

 Les médecins du centre psychiatriques de haute sécurité de Cadillac érigé dans la banlieue de Bordeaux (pour mieux le surveiller) s'apprêtent à rédiger une thèse sur ce très joli cas.

- Ensuite, le sanglant colonel Gaëtano Vampirello y Frapadingue, son frangin, tout juste revenu d'un stage de dégustation d'hémoglobine organisé dans les Carpathes. Un jeune militaire plein d'avenir qui, contrairement à l'autre tueur de la famille, sait se boutonner correctement, lui. Même s'il a encore bien des choses à apprendre en termes de vacheries, coups en douce, et stratégies vicieuses. Le BA B.A du napo, quoi.

AIRE SUR L'ADOUR, 6 HEURES DU MAT

Alonso y Soupaloignon y Croutons y Casspaslesbonbons grommelle sur sa selle, bercé par le pas régulier de Yarissimo.

 "Mierda and Hildepute  ! Gaëtano  va jouer à la gauche de Dagobert, et je ne sais plus ou j'ai fourré mes boules Quies pour qu'il se les fourre dans les oreilles. Parce que, à  tous les coups, l'autre "retourné" va vouloir le conseiller. Santa Maria , santissima madonna, pourvou qué le gamin ne craque pas... Allez ! Tant pis, on verra bien. Adelante ! "

Alonso retrouvera-t-il ses boules Quies ? Tumeveumevla a-t-il mis sa culotte à l'endroit ? Gaëtano a-t-il affuté ses crocs ? Et quelle satanique stratégie concoctent les pervers  généraux français ?

Vous le saurez demain en lisant la suite de notre feuilleton homérique et ferrailleur : "T'en veux de la muleta ? En vl'a !"

 

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