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ET SI ON SE METTAIT A L'OMBRE ?
Un lavis de chestnut ink a été appliqué sur le rouge |
Chacun a sa technique pour peindre des ombrages sur les visages et les uniformes de ses figurines.
Pour ce qui me concerne, j'adopte un procédé simple : sur une sous-couche grise ou blanche (je n'aime pas le noir qui fonce trop les couches de peinture suivantes et rend les figurines trop sombres), j'applique les couleurs de base, puis je "salis" la figurine avec un lavis qui se fixe dans les insterstices de la gravure.
Ensuite, je repeins au dessus, en laissant apparents certains espaces ainsi noircis : la limite d'une sangle sur un uniforme par exemple.
La dernière étape consiste à éclaircir la couleur de base par endroits (bras, plis du pantalons et de l'uniforme sur le buste etc..) avec un léger brossage dans lequel cette même couleur de base a été mélangée avec du blanc.
Tout cela m'oblige, bien sur, à peindre quasiment la figurine deux fois. Mais je trouve que cela ne fonctionne pas trop mal.
En matière de lavis, pour les visages et les teintes rougeatres (comme l'uniforme des Anglais), j'utilise du Chesnut ink (Games Workshop) qui est un lavis couleur noisette que je dilue avec de l'eau. J'évite de l'appliquer pur car il a tendance à briller en séchant.
Pour les tuniques rouges, j'applique d'abord un léger lavis noir, puis le lavis de chestnut.
Le chestnut ink met également bien en valeur toutes les dorures (reliefs de casques, épaulettes etc.). Idem pour le marron des crosses de fusil (scorched brown , puis bestial brown) ainsi que les creux qui séparent le bois du canon du fusil (boltgun metal).
Pour les gants et sangles blanches, j'utilise un bête lavis noir.
Voici quelques photos de dragons lourds anglais portant leurs couleurs de base, et "salis" avant de recevoir les couches finales.
Quant aux chevaux, j'y viendrai plus tard. C'est ce qui me parait en fait le plus difficile à peindre. Et je suis preneur de conseils.
A vot'bon coeur...
L'APOCALYPSE SELON VON BAOUM
Le Malin dans ses oeuvres. Vade retro, diabolique jeteur de dés ! |
Je pose la question sans détours : le sanglant général Philippe von Baoum est-il l'antéchrist ?
C'est ce que nous nous sommes tous demandé, l'autre jour, en le voyant attaquer l'aile gauche russe avec ses cavaliers (de l'Apocalypse ?) et un canon qui délivrait un feu d'enfer.
A trois reprises, cet être démoniaque jeta en effet les dés avec un sourire sardonique. Trois jets, trois 6 d'affilée.
6-6-6 , vous me suivez ? Le chiffre du Malin ! AAAAARRRGGGGH !
Pâle comme un linceuil, le maréchal russe Richardskoff qui lui faisait face et qui défendait une tour à laquelle le démon saxon avait mis le feu (car Philippe-le-maudit commandait des Saxons) , est illico tombé à genoux en entamant son chant de mort.
Tandis que nous autres, tétanisés de peur autour de la table, nous commençions à entonner des hymnes de pénitence d'une voix que la terreur rendait chevrotante.
J'en ai même vu un - mais je resterai d'une discrétion charitable sur son identité- qui commençait à confesser tous les péchés qu'il avait commis depuis l'âge de six ans. Et Dieu sait s'il y en avait de pervers dans la liste.
Seul un borborygme émanait de ses lèvres tremblantes, à travers lequel nous semblions percevoir les mots : "j'reviendrai plus , je l'jure... j'étais si bien dans les Landes". Mais, une fois encore, restons discret. Personne ne te dénoncera, Didier.
Content de son petit effet, von Baoum le maléfique termina sa besogne en hachant fin, fin, fin, un carré moujik avec sa cavalerie de "gros talons".
Puis, il disparu avec un horrible ricanement dans un nuage de fumée et une odeur de soufre.
Ben, moi, je vous le dis tout net. Ce gars là, la prochaine fois que je joue avec lui, je me mets trois kilos d'ail autour du cou, et je cloue des images pieuses dans toute la pièce.
LE DOUX TIR POETIQUE DE LA PIECE DE 12
La pièce de 12 (au centre) va se placer à l'angle gauche de la maison |
Il faut dire ce qui est : le vaillant maréchal Wladimir Ivanovitch Olivierskaïa, dit l'étrangleur palois, est un homme qui sait ce qu'il veut.
Quand il aperçoit un ennemi à l'horizon, il ne se pose pas de questions, et fonce droit dessus. Vaille que vaille. Que les balles ricochent ou pas, que les boulets volent ou non.
Hé ben, justement, ce jour-là - dans l'antre de Me Richard - les balles ont ricoché dru , et les boulets ont volé bas. Hé, hé, hé.
En effet, à peine avait-il vu mes poètes prussiens se déployer gentiment sur l'herbe fraiche, en effeuillant des marguerites ("Ein, zwei, drei...che te dire dezus.... Vier, funf, sechs... du me rébond à goups de grosseuh canonnen"), que le patron de l'infanterie russe décida d'envoyer illico le meilleur de ses troupes leur donner un récital de chants slaves, agrémenté de quelques trémolos de baïonnette.
Il y avait là deux bataillons de grenadiers de Pavlov , bourrés grave à la Slibovitz, une unité de milice armée de batons qui commençait à se demander si on n'allait pas lui déchirer vite fait sa race , ainsi qu' un fier régiment de hussards en guoguette.
Advisant une ligne teutonne quelque peu isolée au sein de mon dispositif (mais soutenue par un autre bataillon et un général de corps d'armée, quand même !), le bougre fit alors charger ses grenadiers.
Un spectacle magnifique ! Car les susdits portaient ,comme à leur habitude, les espèces de mitres qui ont fait leur réputation. De quoi rendre malade de jalousie le révérend père Lafumée un dimanche de Pâques, au pied de la cathédrale de Bordeaux, à l'heure où les nonnes viennent lui chanter l'Angélus sous la soutane.
Mes Pruskofs frémirent, mais ne pâlirent point.
Car ils savaient que d'autres poètes, bien abrités à l'angle d'une maison, les soutenaient sur leur gauche en ce guilleret jour de printemps.
Il s'agissait des servants d'une solide pièce d'artillerie de 12 livres manoeuvrée avec élégance et délectation par six artilleurs dopés à la saucisse fraiche de Hambourg (la meilleure, celle qui a de gros bouts de plomb éparpillés sous la peau).
Et arriva, ce qui devait arriver.
Arrivés (je sais, je me répète) à bonne portée, les Moujiks se firent transformer en dentelle et en bretzels par les artilleurs qui s'en donnèrent à coeur joie (on peut même dire qu'ils se goinfrèrent, les sagouins). Tandis que la ligne prussienne armait ses flingots en ricanant.
Ce mets subtil de plomb, d'injures et de coups de fusil fut-il servi trop chaud aux ch'ti gars de la steppe ? Leur général, pourtant fin connaisseur en poésie militaire, en perdit-il le sens de la rime ?
Toujours est-il que ce bon Wladimir Ivanovitch Olivierskaïa décida de ne pas faire charger sa cavalerie en même temps que son infanterie.
Ce qui permit à ma ligne de mieux concentrer son feu sur ses assaillants, d'en faire retraiter un (à travers ses troupes, hi,hi,hi) , et d'arrêter l'autre au tir.
"Alleluia ! Und fuck you, schweinen hunden ! " s'exclamèrent gaiement les Teutons, tandis que leurs copains slaves effectuaient, avec un splendide mouvement d' ensemble, la célèbre manoeuvre dite "du lapin de la Taïga" .
Une tactique qui, depuis, a inspiré un mets délicieux au chef cuistot du tsar.
Le principe en est fort simple : plus tu rajoutes de pruneaux, mieux le lapin cuit.
L'ASTICOTAGE, FACON BLUE SWEDE SHOES
L'aile gauche prussienne, avec la cavalerie entre les bataillons |
Samedi, à l'aile gauche teutonne, le vaillant général Didier van Blue Swede Shoes, tout juste débarqué de sa forêt de pins landais, et les doigts encore englués de sève sylvestre, avait pris le commandement de l'aile gauche teutonne.
Bien décidé à appliquer une méthode dont l'un de ses collègues, le féroce général girondin Sébastien de Tumeveumevla, est désormais devenu le maitre incontesté : l'asticotage. Celui qui t' agace, qui te met les boules, qui te ferait balancer des bouffes à tout le monde.
Didier van B. disposait pour cela de deux bataillons d'infanterie prussienne, d'un régiment de cuirassiers, d'un régiment de hussards, et de quelques tirailleurs.
Tandis que les tirailleurs étaient envoyés en première ligne occuper une maison réputée pour le charme de ses hôtesses et l'efficacité des coups (de feu) que l'on peut y tirer, la cavalerie a foncé droit devant elle pour tenter de surprendre le flanc ennemi. Et, on ne sait jamais, le déborder en mettant le souk sur ses arrières. Simple et de bon goût.
Cette manoeuvre guerrière aurait réussi, si les Ruskofs - commandés par l'impitoyable Tierryskof de Montelad'sus - n'avaient pas eu l' idée saugrenue de prévoir cette attaque.
Ce qui les a amenés à aligner face aux Prussiens un régiment de cuirassiers , et un autre de dragons qui, dans la pure tradition de ses lointaines ancètres, avait , pour une fois, décidé de péter le feu.
"Pourquoi s'entêter ?" se dit alors Van B., tel le castor landais s'aperçevant avec horreur qu'il est en train de ronger un poteau EDF en béton au lieu de son habituel tronc de sapin.
Ne faisant ni une ni deux, l'asssaillant prussien décida d'éviter une éventuelle charge ennemie en opérant un subtil demi-tour. Tel le même castor qui, n'ayant plus qu'une dent de devant sur quatre, décide prudemment de se rabattre sur une pousse de roseau, certes modeste, mais molle.
Bien lui en prit ! Car, cette volte-face permit à la cavalerie ostrogothe de se mettre à l'abri derrière deux carrés d'infanterie qui avançaient derrière elle.
Puis de revenir jouer les enquiquineuses après que la cavalerie des steppes ait commise une lourde erreur : pivoter sur sa gauche pour aller soutenir un centre de table ruskof chancelant.
Voyant que les Russes lui présentaient un flanc aussi affriolant qu'un plateau de caviar servi frais avec un litre de vodka, Didier van B. n'hésita pas une seconde , et il revint vers l'adversaire. Avec la ferme intention de faire bouffer leurs étriers aux centaures moujiks. Sangles comprises. Nasdrovié !
La messe était dite, comme l'assurerait l'illustre cardinal Lafumée.
Les popes n'avaient plus qu'à faire leurs prières, et Didier van B. taillait déjà une nouvelle encoche sur le pommeau de son épée avec la dent qui lui restait.
En prononçant avec gourmandise sa phrase préférée : "A qui le tour ? Niark, niark, niark".
Demain : Tu la sens bien, ma pièce de 12 ?
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LA STEPPE EN FEU
Les lieux du crime, avant le massacre |
Un village, un carrefour et deux routes. Voilà ce que de braves soldats saxons et prussiens étaient chargés de défendre aujourd'hui contre une horde de moujiks pustuleux et ivres de vodka.
Une tache délicate dans la mesure où, en raison d'un règlement militaire d'une rigueur toute teutonique, il leur était interdit de charger en colonne, mais seulement en ligne. Et une ligne d'Ostrogoths mal dégrossis, ça prend de la place, je vous le garantis.
Leur mission, sur les épisodes croquignolesques de laquelle j'aurai l'occasion de revenir, a néanmoins été remplie avec fermeté et détermination. Histoire de faire passer aux Ruskofs le goût du bortch et du samovar.
Cet affrontement sanglant était coordonné par Maitre Michel de Jvaistecalculertoutçavitefaitmonch'tigars, grand connaisseur de la règle devant l'Eternel.
Côté slave, on trouvait les impitoyables généraux Richardski Canoniskaia Mitraillorskopovitch , patron de l'artillerie ; Walidimir Ivanovitch Olivierskof, un farouche rentre-dedans ; et Igor Thierrynoskoff Montlad'sus, placé notamment à la tête de la cavalerie des steppes.
Côté teuton, on ne rencontrait- comme d'hab - que du beau linge : le célébrissime Didier van Blue swede shoes, venu tout droit de son grand nord natal (cest à dire ,pour nous, le sud des Landes) pour prêter main forte aux amateurs de saucisses à la bière ; le terrible Philip von Baoum, qu'il ne faut jamais - on le verra aussi - laisser jouer avec des allumettes. Et enfin, votre serviteur, l'ignoble maréchal Jacob von Kassburnes, descendant d'une vieille famille de vampires gothiques.
Tous ces galonnés s'en sont mis à coeur joie sur la tronche. Mais, avant le récit, voyons d'abord un cliché de l'état du terrain et l'album photo sur lequel ont accepté de poser tous ces sabreurs.
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Mais il n'arrête pas de poster cet homme là. Pour les chevaux et le reste je vais également faire des tutoriels bientôt sur mon blog, une fois mes projets finis. Joli les dragons.